Les interdictions liées au contrat à durée déterminée




Il est interdit à l'employeur de recourir à un contrat à durée déterminée dans certains cas. C’est le cas en premier lieu pour les employés grévistes. Un employeur ne peut pas embaucher une personne en CDD pour remplacer des grévistes. Cette mesure n’a d’autre objectif que de sauvegarder le droit de grève en interdisant de remplacer en masse des remplaçants.

En second lieu, le contrat à durée déterminée ne peut être utilisé pour effectuer des travaux dangereux dont une liste est dressée par arrêté ministériel. Il s’agit d’éviter une pratique qui consistait à attribuer les travaux les plus dangereux aux salariés précaires pour « épargner » le personnel permanent et faire en sorte que les blessures et maladies professionnelles soient subies par des personnes n’appartenant déjà plus à l’entreprise.

Il est également interdit de recourir à des contrats à durée déterminée sur des postes qui viennent de faire l’objet de licenciement économique dans les six mois précédents. L’idée est d’interdire le remplacement du personnel permanent par du personnel précaire mais aussi de protéger les salariés en matière de licenciement.

D’une manière générale, la loi affirme qu’il est interdit d’employer une personne avec un contrat à durée déterminée dès lors que cela aurait pour objet ou pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à une activité normale et permanente de l’entreprise. Il est cependant possible de pourvoir temporairement un poste lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise, comme c’est généralement le cas dans l'hypothèse d'un remplacement de salarié absent. Il n’est pas non plus interdit d’utiliser un contrat à durée déterminée pour pourvoir durablement un emploi qui ne relève pas de l’activité normale ou permanente de l’entreprise.

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