Comment obtenir le statut de réfugié en France ?




Le droit d’asile vise à assurer la protection des étrangers qui subissent des persécutions dans leur pays d’origine. On distingue deux procédures dans le droit d’asile : l’une qui concerne la qualité du réfugié, elle sera alors applicable aux réfugiés politiques, on parlera d’asile territorial, et l’autre relative à la protection subsidiaire.

Concernant la qualité de réfugié, on la reconnaîtra à trois différentes catégories de personnes : celles qui sont persécutés en raison de leur action en faveur de la liberté ; celles sur lesquelles le haut-commissariat des Nations unies exerce son mandat ; celles qui craignent des persécutions en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques et qui soit se trouvent hors du pays dont elles ont la nationalité, soit ne peuvent demander la protection de ce pays.

La protection subsidiaire, quant à elle, sera offerte aux étrangers qui ne peuvent pas bénéficier de la qualité de réfugié tout en apportant la preuve d’être menacé, dans leur pays, d’une peine de mort, de torture, de peines ou traitements inhumains ou dégradants. Ou encore qui subissent une menace grave, directe et individuelle contre leur vie ou personne, parce qu’ils vivent dans un pays où il existe un conflit armé.

Pour avoir le statut de réfugié, c’est auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFRPA) que les étrangers devront s’adresser, c’est un établissement public placé auprès du ministre chargé de l’Asile. C’est lui qui reconnaîtra la qualité de réfugié ou qui accordera la protection subsidiaire aux étrangers au terme d’une instruction unique lors de laquelle les étrangers présenteront les éléments à l’appui de leur demande. Il convient de noter que l’OFRPA a la possibilité de rejeter les demandes manifestement infondées sans instruction préalable.

Au cours de l’instruction de sa demande, le demandeur d’asile devra avoir la possibilité de rester en France, il lui sera remis à cet effet un titre de séjour provisoire jusqu’à ce que sa demande ait été étudiée. On ne lui remettra pas ce titre si l’étranger en question relève de la compétence d’un autre Etat de l’espace Schengen, ou s’il relève d’un Etat considéré comme étant sûr. On le lui refusera également en cas de menace grave pour l’ordre public, la sécurité publique ou la sûreté de l’Etat, ou encore s’il y a une fraude manifeste dans sa demande. Le demandeur d’asile pourra prétendre bénéficier, sous conditions de ressources, d’une allocation d’attente après avoir sollicité l’asile en France. Enfin, si l’OFRPA refuse de lui accorder le statut de réfugié, l’étranger aura la possibilité d’exercer un recours contre sa décision auprès de la Cour nationale du droit d’asile.

Articles connexes

Rechercher parmi les articles juridiques