On entend par violence des actes qui nécessitent un contact avec la victime, désignés dans lancien code pénal comme « coups et blessures » ou encore « voie de fait » et qui entraînent diverses conséquences sur la victime pouvant aller jusquà la mort. Il sagit ici de contacts directs mais aussi indirects (cest le cas de violences par le biais dune arme). Les violences peuvent aussi résulter dactes qui ne nécessitent pas de contact physique avec la victime, des agissements qui vont fortement choquer la victime et lui causer un choc émotionnel ou un trouble psychologique. Il sagira dimpressionner la victime par le biais dune autre personne (frapper une personne pour en impressionner une autre), dune chose ou encore de violence à distance (lettres anonymes, persécutions téléphoniques).
Toutefois, pour être prises en compte, les violences doivent entraîner une atteinte effective à lintégrité physique. Ce qui suppose que le dommage doit directement résulter de lacte de violence qui peut être direct ou indirect et immédiat ou différer.
Dautre part, lacte de violence est nécessairement un acte volontaire et donc intentionnel. Cela permet en outre de différencier un acte de violence dun acte de négligence ou dimprudence. Il sagira donc de rechercher si lauteur de la violence a voulu lacte mais pas forcément les conséquences (le dommage). Cest le cas notamment lorsque le dommage occasionné par un acte de violence dépasse lintention du coupable (une victime rouée de coups qui succombe à ses blessures alors que lauteur ne recherchait pas un résultat dune telle gravité). Lacte de violence doit être directement dirigé contre une personne. Ainsi, si à lorigine cest une chose qui est visée et quune personne est atteinte par ricochet, on considère quil ne sagit pas dun acte de violence mais plutôt dimprudence ou de négligence. Dans ce cas de figure, la violence ne sera retenue que si lauteur avait conscience de la présence déventuelles victimes.
Ensuite, lintention doit être concomitante à laccomplissement de lacte constitutif de violence. Il ne sagit pas de préméditation (qui constitue une circonstance aggravante). Enfin, lintention est différente du mobile qui nentre pas en compte dans lappréciation de linfraction.