Dans quels cas peut-on faire l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière ?




L’arrêté de reconduite à la frontière est une mesure d’éloignement. On ne peut pas l’appliquer à certains étrangers qui ont des attaches personnelles et familiales fortes en France ne sont pas concernées. Il y a sept hypothèses de reconduite à la frontière. On trouve notamment l’étranger qui est entré en France irrégulièrement ; celui qui est resté en France après l’expiration de son visa ; ou encore celui qui s’est vu retiré ou refusé un titre de séjour parce qu’il présente un danger pour l’ordre public. De plus, il y a des dispositions spécifiques qui s’appliquent dans l’espace Schengen. Par exemple, l’étranger n’a pas de visa Schengen.

Il y a neuf catégories d’étrangers qui sont protégés contre l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). On trouve notamment l’étranger mineur ; l’étranger qui prouve qu’il habite en France depuis qu’il a l’âge de 13 ans au maximum ; son conjoint s’ils sont mariés depuis au moins trois ans et qui habite avec lui depuis plus de dix ans ; ou encore l’étranger qui a des problèmes de santé qui ne peuvent pas être pris en charge dans le pays de renvoi.

Le Préfet prend un arrêté de reconduite à la frontière. Il est adressé à l’étranger. Il doit indiquer les raisons ainsi que les voies et délais de recours. L’étranger doit prévenir un conseil, le consulat ou une personne de son choix. Il faut un délai de 48 heures à partir de la notification pour que l’arrêté puisse être exécuté. L’APRF indique le pays de renvoi. L’étranger a 48 heures pour former un recours devant le Président du tribunal administratif. Il peut contester l’arrêté de reconduite à la frontière et la décision qui fixe le pays de renvoi. La décision de reconduite à la frontière est suspendue jusqu’au jugement. L’étranger pourra être placé dans un centre de rétention administrative. Le juge a 72 heures pour rendre sa décision. Le Préfet et l’étranger ont la possibilité de faire appel du jugement dans un délai d’un mois. La décision de reconduite à la frontière ne sera pas suspendue. S’il déclare que l’arrêté est annulé, l’étranger aura une autorisation provisoire de séjour jusqu’à ce que le Préfet examine une nouvelle fois son dossier.

L’arrêté de reconduite à la frontière est exécuté lorsqu’il n’y a aucun recours formé contre la décision et qu’il n’est pas annulé par le juge. L’étranger peut être placé dans un centre de rétention administrative. Le pays de renvoi sera le pays d’origine, le pays qui a donné le passeport ou un pays dans lequel il peut entrer légalement. Mais, il ne peut pas être éloigné dans un pays où il y a des risques de persécutions. Dans le cas où l’étranger prouve qu’il ne peut pas se rendre dans l’un de ces pays, il pourra être assigné à résidence en France. L’étranger qui tente d’échapper ou échappe à la décision de reconduite à la frontière risque une peine de prison de trois ans. De plus, le juge pourra lui interdire l’entrée en France pendant une durée maximum de dix ans.

Un étranger peut être remis aux autorités d’un autre Etat de l’Union européenne. C’est le cas en particulier lorsqu’il fait l’objet d’une mesure d’éloignement dans cet Etat. De plus, le Préfet peut décider de reconduire à la frontière un étranger signalé dans le système d'information Schengen (SIS II) et qui est en situation irrégulière en France.

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