Fin de vie et accompagnement médical




En toutes circonstances, le médecin doit s'efforcer de soulager les souffrances de son malade, l'assister moralement et éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique. Le médecin obéit à un double impératif : assurer le contrôle de la douleur et la prise en charge psychologique. Il ne doit pas se contenter de son intervention technique. Il doit informer le patient malade et en fin de vie, et lui apporter toutes les précisions que ce dernier sollicite, et ceci dans un langage clair et adapté à son niveau de compréhension.

Face à une personne malade en fin de vie, le professionnel ne doit jamais s’acharner en administrant des soins à son patient tout en sachant que l’espoir de guérison ou de survie est minime. Le cadre est donc parfois difficile à délimiter puisque d’un coté, face à un diagnostic grave, le médecin ne doit pas renoncer trop tôt ; de l’autre lorsqu’il se trouve face à une maladie incurable, le médecin ne doit pas imposer des procédures douloureuses, difficiles à supporter pour le patient dont le bénéfice est minime et qui ne ferait que donner au patient quelques jours supplémentaires de souffrances.

Le médecin doit accompagner le mourant jusqu'à ses derniers instants, assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d'une vie qui prend fin, sauvegarder la dignité du malade etc. Lorsqu’il n’y a plus aucune guérison possible, le médecin doit poursuivre sa mission auprès du malade et de sa famille. Il doit prendre en compte les besoins corporels, psychiques, sociaux et surtout la douleur et la souffrance du patient. Il n'a pas le droit de provoquer délibérément la mort. Quand un traitement s'impose, soit pour prolonger la vie, soit pour améliorer la qualité de la vie, le médecin doit respecter la volonté du malade. Il doit informer le malade lorsque sa mort approche. Toutefois pour les patients qui refusent cette information. Le devoir de réserve s'impose ; pour ces malades, le silence est la réponse à leur désir. Il doit conserver scrupuleusement le secret médical. Le médecin doit, là encore, déterminer, avec l'accord du malade et selon son degré de conscience, quelle sera l'information à donner, ou à ne pas donner à la famille ou au tiers désigné par le malade. C'est également au médecin qu’il revient d’informer la famille, de les aider à accompagner le mourant et de les préparer ainsi à cette mort.

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