Fonctionnement des services de santé psychiatriques




Il y a une triple dimension à la santé mentale : la santé mentale positive (épanouissement personnel) ; la détresse psychologique réactionnelle (qui fait suite à des situations éprouvantes et des difficultés existentielles) ; les troubles psychiatriques de durée variable et plus ou moins sévères et/ou handicapants.

Depuis 1985, l’organisation du dispositif psychiatrique public et associatif repose sur la sectorisation psychiatrique. Elle regroupe l’essentiel du dispositif public, à l’exception de quelques services de psychiatrie implantés en Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Chaque aire géographique est délimitée et correspond à une unité ou un pavillon donné. L'aire géographique concernée, d'environ 70 000 habitants, est rattachée à une unité de référence, où seront pris en charge, tous les types de pathologies psychiatriques. Il n'y a donc plus un pavillon spécialisé par maladies : tous les patients sont réunis dans le même pavillon. Seule compte l'origine géographique. La sectorisation est fondée sur les notions d’accessibilité et de continuité de soins. Elle vise à promouvoir une évolution du dispositif de soins par une prise en charge de proximité, adaptée aux besoins des patients.

A côté de l’hospitalisation classique à plein temps et de l’hospitalisation de jour, un ensemble d’autres modes de prise en charge peuvent être offerts, en ambulatoire (consultations, visites à domiciles) ou par des soins de prise en charge spécifiques à temps partiel (centre d’accueil thérapeutique) ou à temps complet (accueil familial, appartement thérapeutique). Un Plan national sur la psychiatrie et la santé mentale vise à renforcer le respect des malades et de leurs proches et à améliorer la pratique professionnelle de la santé mentale, tout en développant la recherche, le suivi et l'évaluation. Il est fondé sur des règles de basé sur la prévention, d’accueil et d’accompagnement.

Il y a trois modalités d'hospitalisation dans un service de psychiatrie. Premièrement, l’hospitalisation libre. Le patient est libre de rester ou de quitter l'établissement ou d'y rester et d'accepter des soins. Deuxièmement l’hospitalisation sans consentement ou hospitalisation d’office. L’hospitalisation d’office est un mode d'admission décidé par l'administration préfectorale ou par le maire. On peut soigner le malade sans son consentement ou contre sa volonté. Il en est ainsi si le patient n'est plus ou pas en mesure de juger et de comprendre la nécessité de ses soins et qu'il existe des trouble à l'ordre public, avec risque pour soi-même ou autrui. Il faut le certificat médical d’un médecin. Il existe deux types d’hospitalisation d’office : l’hospitalisation d’office proprement dite qui intervient généralement après des signalements de comportements pouvant être dangereux pour le patient ou pour autrui. La décision est prise par le préfet ; et l’hospitalisation d’office d'urgence qui se traduit par un arrêté de séquestration provisoire de la mairie. Elle est prononcée par le Préfet au vu des documents médicaux que les médecins lui font parvenir. C’est le cas pour les patients qui ont troublé l'ordre public ou les patients qui se mettent en danger par exemple. Troisièmement, l’hospitalisation à la demande d’un tiers. Elle intervient lorsque le patient n'est pas en mesure de comprendre la nécessité de soins. Il faut pour cela la demande manuscrite d'un tiers et les certificats médicaux circonstanciés de deux médecins dont l'un est extérieur à la structure d'accueil.

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