Si les adoptants optent pour ladoption individuelle c'est-à-dire sans intermédiaires, après obtention de lagrément administratif, ils devront effectuer deux démarches, la première en France et la seconde dans le pays étranger.
Pour la constitution du dossier en France, les demandeurs devront effectuer les actions suivantes :
fournir certaines pièces (en cours de validité tout au long de la procédure) aux autorités étrangères en respectant les procédures locales : les pièces détat civil (actes de naissance, mariage, livret de famille ou jugement de divorce le cas échéant),
le dossier établi par laide social à lenfance (ce dossier comprend lenquête psychologique, les certificats médicaux, lagrément, un extrait de casier judiciaire),
les pièces qui justifient la situation économique du demandeur (fiches de salaires, déclarations de revenus, avis dimposition, titres de propriétés etc.).
Tous ces documents doivent être traduits dans la langue du pays concerné au moment de la demande dadoption. Le pays destinataire du dossier pourra exiger aussi la garantie de la conformité des documents demandés. Aussi, chaque candidat aura la charge de les faire légaliser en les transmettant au Ministère des affaires étrangères qui effectuera les vérifications nécessaires pour les authentifier. La légalisation peut se faire par courrier ou par dépôt direct auprès du Bureau des légalisations situé à Paris. Dans ce dernier cas, le délai dinstruction du dossier est dau moins deux jours pour les dossiers contenant plus de quinze pièces.
Les documents peuvent aussi être certifiés par lapposition dune apostille. Cest une formule de légalisation acceptée par les pays ayant ratifié la Convention de La Haye. Cette procédure est effectuée par la Cour dAppel dans le ressort duquel le document est établi. Elle présente lavantage dêtre plus simple, plus rapide et moins coûteuse que la légalisation. Cependant, certains pays exigent que les deux formules dauthentification soient utilisées.
Au niveau du pays étranger concerné, il est souvent recommandé, voir exigé des futurs adoptants, de se rendre sur place. A cet égard, les demandeurs devront se renseigner sur le coût du voyage mais aussi sur la nécessité dun Visa et sa durée pour avoir le temps deffectuer les démarches nécessaires. Ces démarches varient dun pays à lautre mais comportent le plus souvent une proposition dapparentement (c'est-à-dire la proposition pour les futurs parents adoptifs daccueillir lenfant pour une certaine durée et construire ainsi la relation adoptive). La procédure est clôturée par une décision judiciaire ou administrative qui valide lensemble de la procédure locale et autorise officiellement ladoption par les ressortissants étrangers.
Une fois les démarches terminées, il conviendra deffectuer une demande de Visa long séjour adoption (VLSA) au Consulat français pour lenfant en vue de sa sortie du territoire ainsi que de son entrée et de son séjour en France. Le visa est indispensable pour la bonne continuité de la procédure dadoption et constitue une validation par les autorités françaises de la procédure dadoption. Le VLSA sera aussi un document indispensable à la troisième phase de validation de ladoption en France, notamment pour le jugement dadoption.
En effet, de retour en France avec lenfant, les futurs parents adoptifs devront prévenir les services de laide social à lenfance qui vérifieront que lenfant est bien accueilli. Passé le délai de six mois qui est équivalent à la période de placement en vue dune adoption plénière, les adoptants devront déposer une requête devant le Tribunal de grande instance de leur domicile afin que le juge prononce ladoption définitive.
La procédure d'adoption individuelle risque de disparaitre, un projet de loi a récemment été présenté en ce sens, toutefois, pour l'heure les Assemblées ne se sont pas prononcées sur cette mesure.