L'étendue du droit de propriété




Le droit à la propriété est un droit fondamental reconnu par la constitution. Il dépasse de loin la seule propriété immobilière et touche notamment les droits de propriété intellectuels comme les marques de fabrique, de commerce ou de service, les mettant ainsi sur le même pied que les biens corporels c'est-à-dire palpables.

Tant les personnes publiques que les personnes privées peuvent être titulaires d’un droit de propriété. Mais ce droit peut faire l’objet de multiples limitations ainsi que d’une procédure d’autorisation préalable. Ainsi, c’est le cas du transfert de propriété d’un bien en supprimant tous les attributs qui y sont attachés ou encore la limitation ou restriction de l’utilisation d’un bien sans modification quant au titulaire du droit.

Cependant, la limitation du droit de propriété est très encadrée, notamment en ce qui concerne l’expropriation d’immeubles et d’entreprises par le biais des procédures de nationalisation.
En premier lieu, l’expropriation ne peut être effectuée que pour cause d’utilité publique, notamment en matière de nationalisation. Le transfert de propriété d’une entreprise résultant d’une décision de la puissance publique à laquelle le propriétaire est obligé de se plier. Car la volonté de nationaliser résulte d’un pouvoir discrétionnaire.

Deux autres conditions s’imposent à l’Etat en vue de l’expropriation. Le juge jouera un rôle important. Une indemnisation devra être versée au propriétaire. Cette indemnisation devra être juste, c'est-à-dire qu’elle devra recouvrir l’intégralité du préjudice direct, matériel et certaine subi. Cette indemnité devra aussi être préalable, c'est-à-dire que le montant devra être connu d’avance et que son paiement devra être effectué au moment de la transaction, au moins en partie.

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