La conclusion d'un accord amiable dans le cadre de la procédure de conciliation




La mission du conciliateur dure quatre mois plus exceptionnellement 1 mois à la demande du conciliateur lui-même. A l’expiration de ce délai, le président du tribunal rendra une ordonnance de clôture. Le travail du conciliateur est de trouver les créanciers de l’entreprise et de négocier avec eux des remises de dettes, des délais pour payer les dettes, des échelonnements de dettes, des abandons de sûretés etc. La mission du conciliateur peut se solder par un échec ou par la conclusion d’un accord amiable synonyme de réussite de la procédure de conciliation. Dans cette hypothèse, cela signifiera que le conciliateur aura obtenu de la part des créanciers des remises de dettes, des délais…

La conclusion de cet accord amiable ne lie que les créanciers qui ont signés, ainsi, si des créanciers n’ont pas signés l’accord, ils ne seront pas liés par les délais, remises de dettes… accordés par les autres créanciers.

L’accord amiable peut être constaté ou homologué. La constatation de l’accord amiable signifie que l’accord est amené devant le tribunal qui vérifie que l’accord est bien signé par les parties, qu’il y a bien des remises de dettes par exemple. Cette constatation n’a pas d’effet juridique supplémentaire car avant la constatation cet accord amiable était déjà un contrat qui avait force obligatoire.

L’homologation quant à elle consiste pour le tribunal à vérifier que les intérêts des créanciers non partie à l’accord amiable ont étés préservés. Mais surtout, l’homologation a pour effet de donner le privilège de conciliation aux créanciers partie à l’accord. Ainsi, si l‘entreprise est liquidée, ils feront partis des premiers à être payés. Cette homologation doit être demandée par le chef d’entreprise mais l’inconvénient de l’homologation c’est qu’elle est publiée et donc par cette publication les difficultés de l’entreprise seront mises au grand jour.

Par cet accord amiable, le débiteur bénéficie de remises de dettes, de délais qui ne sont pas nécessairement uniformes, de la suspension des poursuites engagées contre lui etc.
Ces effets sont étendus aux cautions et garants.

Si ce qui est prévu dans l’accord n’est pas exécuté par une des parties (un créancier ou le débiteur), cette inexécution est dénoncée au président du tribunal compétent qui pourra prononcer la résolution du contrat, c’est-à-dire de l’accord amiable. Ainsi l’accord sera annulé.

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