La protection des mineurs contre leur volonté : le placement des mineurs en danger




Le placement des mineurs en danger

Lorsque la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur sont en danger, ou lorsque les conditions de son éducation sont gravement compromises, des mesures d’assistance éducative peuvent être ordonnées par le juge, notamment le retrait du mineur de son milieu naturel. Peuvent solliciter de telles mesures les parents (conjointement), ou l’un d’eux seul, la personne ou le service auquel l’enfant à été confié, le mineur lui même, ou encore le ministère public. A titre exceptionnel, le juge peut se saisir d’office. Lorsqu’il est avéré que le mineur n’est pas en sécurité dans son propre foyer le juge peut décider de le confier : à l’autre parent lorsqu’ils sont séparés, à un autre membre de la famille ou à un tiers digne de confiance, à un service ou à un établissement sanitaire ou d’éducation, ordinaire ou spécialisé ou à un service départemental de l’aide sociale à l’enfance. La décision du juge des enfants prononçant le placement du mineur est susceptible d’appel.

Lorsqu’il est question de délinquance juvénile, le mineur est placé dans une structure d’hébergement de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, on retrouve parmi elles : les foyers d’action éducative : ils accueillent à moyen, voir long terme, des mineurs délinquants et les encadrent dans leur vie quotidienne tout en leur permettant de poursuivre leur scolarité. Les centres de placement immédiat : ils accueillent en urgence les mineurs délinquants pour une durée de 3 mois. Durant tout leur séjour leurs activités sont encadrées par un éducateur. A l’issue du placement un rapport est transmis au magistrat chargé du dossier. Les centres éducatifs renforcés : ils accueillent un nombre limité de personne, 6 à 8 mineurs délinquants, pour une durée de 6 mois. Tous les actes de leur vie quotidienne sont encadrés. Les centres éducatifs fermés : ils accueillent des mineurs délinquants multirécidivistes. Le délinquant fait l’objet d’un suivi constant, le non respect des règles qui lui sont imposées peut entraîner sa mise en détention.

Lorsque le mineur fait l’objet d’un placement, les parents conservent tout de même l’exercice de l’autorité parentale. Ils conservent également un droit de correspondance et un droit de visite. Les frais d’entretien et d’éducation de l’enfant restent à leur charge. Toutes les mesures d’assistance éducative sont fixées pour une certaine durée qui ne peut en principe excéder deux ans. Elle ne peut être renouvelée que par décision motivée du juge. Celui-ci peut par ailleurs, décider de modifier ou de supprimer la mesure à tout moment, soit de lui-même, soit à la demande des parents conjointement ou à la demande de l’un d’eux, ou encore à la demande de la personne ou du service à qui l’enfant a été confier, du mineur lui-même ou du ministère public.

Rechercher parmi les articles juridiques