Le paiement de l’obligation alimentaire




Une pension alimentaire ne peut être due qu’à partir du jour où elle est demandée. Cela signifie qu’il ne sera pas possible de remonter en arrière et demander toutes les sommes qui auraient du être versées à compter de la date ou le créancier se trouvait dans le besoin. Les juges considèrent que s’il n’a pas agit, c’est que sa situation financière ne l’exigeait pas réellement. Toutefois, le créancier de la dette alimentaire peut dans certaines hypothèses réclamer ce qui lui était en réalité du, on parle d’arrérages. Il lui faudra pour cela démontrer que s’il n’a pas agit avant, cela ne relevait pas d’une négligence fautive de sa part mais d’une impossibilité, par exemple en démontrant la force majeure.

Le non paiement d’une pension alimentaire peut être sanctionné à deux niveaux : sur le plan civil et sur le plan pénal. Tout d’abord sur le plan civil. Il convient de noter que le créancier d’une pension alimentaire fait partie des créanciers les plus protégés contre les impayés avec le fisc. Face à un débiteur qui refuse le versement de la pension alimentaire, il dispose d’une série de mesures. Il peut utiliser les procédures classiques de voies d’exécution, telles que la saisir sur salaire, les saisies mobilières etc. Il bénéficie également d’une procédure particulière appelée la procédure de paiement directe. Cette procédure peut être utilisée dès qu’une échéance de la pension alimentaire fixée par le juge n’est pas payée à son terme. Elle consistera pour le créancier à mandater un huissier de justice afin qu’il se fasse payer directement auprès de la banque du débiteur ou de son employeur, de sa caisse de retraite etc.

Il existe également une sanction pénal, celle-ci visent les personnes qui par décision de justice se sont vues imposer l’obligation de verser au profit d’un enfant mineur, d’un descendant ou d’un ascendant une pension alimentaire et qui s’y sont soustraites. On parle de délit d’abandon de famille. Le délit est constitué lorsque la contribution n’a pas été versée pendant plus de deux mois. Le responsable risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Par ailleurs, la loi punie également le fait pour celui qui est obligé à verser une pension alimentaire de ne pas avertir son créancier lorsqu’il déménage. Il a un mois pour l’avertir, au-delà il pourra également être condamné pour abandon de famille et risquera jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.

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