Les étapes de la faillite civile




La procédure de faillite civile peut être ouverte de trois manière : la première, c’est le débiteur qui choisi de se déclarer en faillite au tribunal de grande instance (l’avocat ne sera pas obligatoire) ; deuxième possibilité, les créanciers décident d’assigner leur débiteur ; enfin, troisième et dernière possibilité, le tribunal est saisi sur requête du Procureur de la République.

Conséquences de l’ouverture de la procédure :
Le jugement d’ouverture de la procédure de faillite civile emporte plusieurs conséquences pour le débiteur. Tout d’abord, il est mis à l’abri de nouvelles poursuites individuelles, et celles déjà engagées sont suspendues, par ailleurs, les procédures de saisie ne peuvent plus être lancées et celles qui sont engagées sont mises en suspend. Le débiteur a également l’interdiction de payer toute dette antérieure à l’ouverture de la procédure de faillite. Il devra toutefois poursuivre les contrats en cours. Les créanciers auront l’obligation de déclarer individuellement leurs créances. Ils feront cette déclaration au mandataire spécialement nommé par le juge pour gérer les affaires du débiteur.

Après examen de la situation du débiteur, le juge devra décider, comme en matière de procédures collectives, soit de la mise en redressement judiciaire, soit de la liquidation judiciaire. Lorsque le choix est fait, le jugement d’ouverture de l’une de ces deux procédures est publié dans un journal d’annonces légales (par exemple, l’Alsace) et au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales.

Si le juge opte pour un redressement judiciaire, il laisse une certaine période au débiteur pour apprécier sa gestion financière, à l’issue de cette période il décidera soit d’homologuer un plan de continuation, c'est-à-dire un plan qui aidera le débiteur dans sa gestion et qui organisera le règlement de ses dettes (les délais, l’échelonnement etc.), ce plan peut s’étaler sur une durée maximale de dix ans. Si le débiteur ne parvient pas à faire exécuter le plan ou s’il s’y refuse, le tribunal pourra décider de convertir le redressement en liquidation judiciaire.

Le juge peut également opter dès le début pour une liquidation judiciaire, sans passer par un redressement. C’est généralement le cas lorsqu’il observe que la situation du débiteur ne lui permettra pas de régler ses dettes. Lorsqu’une liquidation judiciaire est décrétée, le débiteur se verra inscrit au fichier national des incidents de paiement pour une durée de 8 ans.

La procédure de liquidation judiciaire débutera par la nomination d’un liquidateur (c’est le juge qui le désignera), il aura pour mission de vendre tous les éléments d’actif du débiteur et grâce aux sommes récoltées il devra régler les dettes. Lorsque tous les biens sont vendus, le Tribunal de Grande Instance clos la procédure de liquidation judiciaire, il rend un jugement qui sera soit un jugement de clôture, si toutes les dettes ont été payées, soit un jugement de clôture pour insuffisance d’actif, dans le cas ou les sommes récoltées n’auraient pas suffit à combler toutes les dettes. Le jugement est publié comme précédemment dans un journal d’annonces légales et au bulletin officiel des annonces civiles et commerciales.

Le juge peut décider lorsque la procédure s’est soldée par une clôture pour insuffisance d’actif de contraindre le débiteur à une contribution qui permettra d’apurer le passif, cela peut durer au maximum 2 ans. Les créanciers qui n’auront pas été remboursés ne pourront plus poursuivre le débiteur sauf quelques exceptions. Les créanciers de créances alimentaires pourront toujours poursuivre le débiteur même après le jugement de clôture pour insuffisance d’actif, de même si le débiteur a fraudé, s’il a fait l’objet d’une condamnation pénale il pourra être poursuivi. Enfin, la caution qui se sera acquittée d’une dette à la place du débiteur garde son droit d’agir contre lui pour recouvrer ce qu’elle a payé.

La jurisprudence considère que la procédure de faillite civile ne doit pas s’appliquer à toutes les situations. En effet, en Alsace Moselle, les deux procédures coexistent le rétablissement personnel et la faillite civile. Les juges donnent priorité à la procédure de surendettement, de fait, le débiteur qui rencontre des difficultés devra commencer par s’adresser à la commission de surendettement avant d’envisager d’engager une procédure de faillite civile.

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