Les associations intermédiaires




Les associations intermédiaires ont été créées en 1987. Ce sont des associations déclarées qui ont besoin d’un agrément. L’association intermédiaire a trois grands rôles : l’embauche de personnes en difficulté et leur mise à disposition auprès d’entreprises, d’associations ou encore de particuliers ; l’accueil des demandeurs d’emploi et la réception des offres d’emploi ; l’organisation de formations, l’information des personnes sur leurs droits ou encore leur orientation vers les centres d’action sociale.

L’association intermédiaire et l’Etat doivent conclure une convention. Elle est valable pour trois ans maximum. Elle précise entre autres les caractéristiques des personnes en difficulté ; les engagements de l’association pour l’accompagnement et le suivi ; les objectifs de retour à l’emploi ; les conditions de la coopération avec Pôle emploi ; le montant de l’aide qui peut être versée par l’Etat pour l’accompagnement et le suivi professionnel des personnes mises à disposition.

Sur demande du Préfet, l’association intermédiaire doit fournir toutes les informations qui permettent de contrôler l’exécution de la convention et les actions de suivi et d’accompagnement réalisées. Elle doit aussi rendre un bilan d’activité annuel. Le Préfet peut annuler la convention dans plusieurs cas. Par exemple, l’association n’exécute pas ses obligations ; elle a fait de fausses déclarations pour obtenir l’aide de l’Etat ; ou encore, elle n’obéit pas aux modalités de la mise à disposition. L’association a un mois pour apporter ses observations.

Les personnes qui peuvent être embauchées sont celles qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles. Il s’agit notamment des jeunes de moins de 26 ans en grande difficulté ; des demandeurs d’emploi de longue durée ; des travailleurs reconnus handicapés par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées ou encore des anciens détenus.

La personne signe un contrat à durée déterminée ou, plus rarement un contrat à durée indéterminée à temps partiel. L’association intermédiaire est l’employeur. C’est donc elle qui le rémunère. Le salaire se calcule soit sur la base d’un nombre d’heures forfaitaires déterminé dans le contrat de travail ; soit sur le nombre d’heures travaillées chez l’utilisateur. Ce sont des contrats d’insertion qui portent sur des travaux occasionnels. La mise à disposition ne peut se faire que pour les associations intermédiaires qui ont signé une convention de coopération avec Pôle emploi. Il faut respecter plusieurs conditions.

Tout d’abord, un agrément de Pôle emploi est obligatoire lorsque la mise à disposition concerne l’exécution d’un travail de plus de seize heures. Ensuite, la durée totale des mises à disposition d’un même salarié ne peut pas dépasser une durée déterminée par décret. Le contrat précise entre autres les prestations à effectuer, le lieu où elles sont réalisées, la date de fin de mise à disposition. Lorsque l’utilisateur est une entreprise, il doit aussi indiquer le montant de la rémunération que percevrait après la période d’essai et à qualification équivalente un salarié qui réalise le même travail que le salarié mis à disposition. L’utilisateur est responsable des modalités d’exécution du travail : respect des règles d’hygiène et de sécurité,… Le salarié mis à disposition a le droit aux mêmes avantages collectifs que le salarié de l’utilisateur : formation professionnelle, congés payés, surveillance médicale,... Enfin, l’association ne peut pas mettre une personne à disposition d’un employeur qui ont effectué un licenciement économique sur un emploi équivalent ou de même qualification dans les six mois précédent.

L’Etat peut accorder une aide financière pour l’accompagnement et le suivi professionnel des personnes mises à disposition pour leur accès ou leur retour à un emploi stable. Le Préfet fixe le montant annuel en fonction des caractéristiques et du nombre de personnes mises à disposition ainsi que des modalités d’accompagnement. Le maximum est de 30 000 euros. L’aide est versée par l’Agence de services et de paiement (ASP). Le premier versement se fait au moment de la signature de la convention. Le solde restant est versé après la remise d’un compte rendu d’exécution final. Le Préfet peut demander à l’association de rembourser les sommes perçues si elle n’a pas exécuté ses obligations. Ce sera aussi le cas lorsque l’aide a été obtenue suite à fausses déclarations ou qu’elle n’a pas été utilisée conformément à son objet. L’association intermédiaire n’est pas soumise aux cotisations patronales d’assurances sociales (maladie, maternité, vieillesse, invalidité, décès) et des allocations familiales, dans la limite de 750 heures rémunérées par an et par salarié. Enfin, elle ne paye pas l’impôt sur les sociétés.

Articles connexes

Rechercher parmi les articles juridiques