Les circonstances entrainant la fin de la société




Première cause : la dissolution

Il convient tout d'abord de distinguer les causes de dissolution communes à toutes les sociétés des causes spécifiques à certaines sociétés. Il existe 8 causes de dissolution communes à tous les types de société.

1° Les sociétés sont constituées pour un temps déterminée, lorsque le terme arrive, et à moins d’une prorogation, la société est dissoute ;
2° Lorsque la raison pour laquelle la société a été créée est réalisée ;
3° Lorsqu’il est mis fin au contrat de société ;
4° Lorsque les associés décident de manière anticipée de mettre fin à la vie de la société ;
5° La société peut ensuite être dissoute par le tribunal lorsqu’il apparait que les associés n’exécutent plus leurs obligations par exemple ;
6° Le tribunal peut aussi prononcer la dissolution lorsqu’il la juge justifiée ;
7° A la suite d’une liquidation judiciaire ;
8° Enfin, une société peut être dissoute pour les motifs prévus dans les statuts.

Les causes de dissolution spécifiques à certaines sociétés :

Les sociétés de personnes. Dans ce type de société, les associés et les dirigeants peuvent être à l’origine de la dissolution de la société. Ainsi, au sein d’une société en nom collectif, le décès d’un associé entraine la dissolution de la société. Il est possible de prévoir dans les statuts que les héritiers du défunt puissent poursuivre l’activité, sous condition d’agrément.

Au sein des sociétés en nom collectif, ou des sociétés en commandite simple, si un associé décède et que son héritier est mineur, il ne pourra pas passer d’acte de commerce, par conséquent, la société doit se transformer dans un délai d’un an (afin que l’associé mineur ai le statut de commanditaire et non celui de commandité. Le commanditaire n’est « que » l’actionnaire, il n’est pas commerçant). Si elle n’effectue pas cette transformation, elle est dissoute. De même, lorsqu’au sein d’une SNC, un associé est frappé d’une interdiction de gérer, la société ne peut pas poursuivre son activité. Tout comme le cas ou le gérant serait révoqué.

Dans les sociétés de capitaux le capital est le gage de la société. Par conséquent, un changement quelconque de capital est source de difficulté pour la société. Les sociétés par actions sont astreintes à un capital social minimal de 37 500€ et 225 000€ lorsqu’elles font appel public à l’épargne. La réduction du capital en dessous de ce seuil peut conduire à la dissolution de la société lorsqu’il n’est pas régularisé.

La dissolution de la société entraine sa liquidation. Cette liquidation prendra effet à l’égard des tiers dès sa publication. Il existe deux exceptions :
* la fusion de société n’entraine pas la liquidation ;
* et la réunion de toutes les parts sociales en une seule main n’entraine pas la dissolution de plein droit. Elle peut cependant être demandée par tout intéressé si la situation n’est pas régularisée dans l’année.

Seconde cause : la liquidation de la société

La liquidation consistera en la vente des actifs de la société. Les fonds ainsi récoltés serviront avant toute chose au paiement des créanciers. Lorsque la dissolution de la société est votée un liquidateur est nommé (il peut s’agir d’un ancien dirigeant ou d’un professionnel). Il deviendra le représentant de la société pendant toute la durée de la liquidation. Sa mission sera de dresser l’inventaire de l’actif et d’acquitter le passif. Il ne sera pas question pour le liquidateur de poursuivre l’activité de la société, il devra se limiter aux missions que lui auront assignés les associés.

Le liquidateur devra par ailleurs procéder à la publication de la liquidation par le biais :
* de l’insertion d’un avis de liquidation dans un Journal d’Annonces Légales ;
* il devra également déposer un avis de liquidation au greffe du tribunal de commerce, celui-ci procédera alors à une inscription dans le Bulletin Officiel d’Annonces civiles et Commerciales ;
* et enfin, il devra procéder à une inscription au Registre du Commerce et des Sociétés dans le mois qui suit la dissolution.

Durant toute la durée de la liquidation, la dénomination sociale est suivie de la mention « société en liquidation ». A l’issue de la liquidation, une nouvelle réunion est organisée entre les associés. S’il reste de l’argent, on parlera de boni de liquidation, celui-ci sera partagé entre les associés. La liquidation sera alors clôturée et une série de publications seront réalisées comme précédemment (JAL ; BODACC ; RCS).

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