Les droits issus de la liberté d'opinion et de conscience




La liberté d’opinion consiste à avoir des opinions de toute nature sans pour autant être défavorisé à cause d’elles ou de ne pouvoir les exprimer. Cette liberté touche tous les domaines. La liberté de conscience consiste quant à elle en la possibilité pour chaque individu de croire ou de ne pas croire à quelque chose. Il peut s’agir de croyances religieuses. "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses." La France étant un pays laïc, elle respecte donc toutes les croyances et prône l’égalité entre les religions. Mais pour que ces libertés soient garanties, il est absolument nécessaire que l’Etat n’intervienne pas dans leur exercice. Il doit rester neutre. Cela permettra ainsi de garantir le principe d’égalité, notamment en ce qui concerna l’accession à la fonction publique quelque ses opinion politiques ou ses convictions religieuses. Dans ce sens, il est fait obligation dans le cadre du devoir de réserve des enseignants, que ces derniers ne manifestent pas leurs opinions ou croyances. Cela peut constituer un motif de renvoi. En effet, les établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés, doivent assurer le respect, à travers les enseignements, de la liberté de consciences des élèves.

Cette liberté va bien évidemment au delà du cas des enseignants. Ainsi, les médecins ont la faculté, en raison de leur conscience ou de leurs opinions, de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG, avortement). Si un chef de service ne peut interdire la pratique d’une IVG dans son établissement, il peut refuser de la pratiquer lui-même eu égard à sa liberté de conscience. Ainsi, la liberté de conscience est conservée mais ne va pas à l’encontre des droits des autres individus. Dans ce sens, une personne qui refuse de participer à une IVG ne peut être sanctionnée sinon cela constituerait une violation de sa liberté de conscience.

Cependant, dans la pratique, la liberté d’opinion ou de conscience peut se heurter à des difficultés, dès lors qu’il s’agit d’exercer ces droits ouvertement car on s’exposerait à une possibilité de trouble de l’ordre public. Le cas a été soulevé en France avec le problème du port du voile ou encore d’autres signes religieux. Il est ainsi interdit depuis 2004 de porter des signes religieux dans les écoles, collèges et lycées publics.

Rechercher parmi les articles juridiques