Pour répondre à la forte demande dadoption et à linsuffisance denfants adoptables sur le plan national, un réel système sest mis en place pour permettre ladoption denfants dans dautres pays. Ce procédé a lavantage daugmenter le nombre denfants adoptables dans des pays à forte natalité mais pose parallèlement le problème des dérives illégales de trafic, tels que la vente ou les vols denfants.
Cest dans cette optique que les Etats ont contractés des accords internationaux destinés à garantir lintérêt des enfants et prévoient de plu en plus des procédures dadoption internationales longues et rigoureuses. Tel est lobjet de la Convention de la Haye de 1993 portant sur la protection des enfants et la coopération en matière dadoption.
En octobre 2008, 53 pays avaient signés la Convention : Albanie, Allemagne, Australie, Autriche, Belarus, Belgique, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Costa Rica, Danemark, Equateur, Espagne, Etats-Unis dAmérique, la Fédération de Russie, Finlande, France, Hongrie, Inde, Irlande, Israël, Italie, Lettonie, Luxembourg, Madagascar, Mexique, Norvège, Panama, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, république Tchèque, Roumanie, Royaume Uni, Salvador, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Thaïlande, Turquie, Uruguay et Venezuela.
Lintérêt de cette convention est détablir une coopération effective entre chaque Etats membres assorti dobligations visant à garantir et faciliter ladoption internationale. Lune des mesures les plus importantes porte sur la création obligatoire dune Autorité centrale. En France il sagit de lAgence française de lAdoption, qui est lorgane compétent auprès des instances étatiques pour diligenter les procédures dadoption à létranger.
Dautre part, il est important de signaler que la France a passé des accords bilatéraux avec des Etats tels que le Vietnam ou encore le Cambodge, non signataire de la Convention de La Haye. Il sagit de pays où les français adoptaient de nombreux enfants. Le but est de faciliter les procédures dadoption engagées entre ces pays. En 2007, la France a passé des accords de ce type avec le Mali.
Ladoption internationale seffectue ainsi dans le respect des conventions internationales, du droit français (les conditions dadoption et ses effets si les adoptants sont français) mais aussi du droit du pays dorigine de lenfant. Une adoption prononcée dans un pays étranger na deffet en France que si elle a été prononcée conformément à la loi de ce pays, notamment en ce qui concerne le consentement à ladoption.
Il faut aussi savoir que certains pays interdisent ladoption. Dans ce cas de figure, ladoption ne peut être prononcée en France si la loi du pays dorigine de lenfant ou de lun des deux époux, prohibe ladoption, sauf si lenfant concerné est né et réside habituellement en France. Cette disposition ne sapplique pas aux majeurs. Ces pays interdisent ladoption car elle créerait une nouvelle filiation pour lenfant. Les pays concernés sont : lAfghanistan, lAlgérie, lArabie saoudite, le Bahreïn, le Bangladesh, le Brunei, les Comores, lEgypte, les Emirats arabes unis, lIrak, lIran, la Jordanie, le Koweït, la Libye, la Malaisie, le Maroc, la Mauritanie, le Pakistan, le Qatar, le Soudan, la Syrie et le Yémen.