Les règles spécifiques applicables aux personnes atteintes de troubles mentaux




La loi de 2008 sur la rétention de sûreté et la déclaration d’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental ne permet pas de déclarer un dément coupable mais prévoit la déclaration de non culpabilité. Ces dispositions prévoient que les juridictions d’instruction et de jugement, peuvent affirmer qu’il existe des raisons plausibles de penser qu'une personne mise en examen est l’auteur des faits mais dans le même temps de la déclarer irresponsable. Au stade du jugement on peut dire que la personne est bien l’auteur ou le complice des faits mais l’agent reste irresponsable. En revanche, on va pouvoir prononcer des mesures de sûreté. La loi parle de mesures de sûreté et non des sanctions pénales. Toutefois, il faut faire remarquer que cette loi n’est pas applicable aux situations qui sont nées avant l’entrée en vigueur de la loi. La chambre de l’instruction, la juridiction supérieure au juge d’instruction et la Cour d’assise et le Tribunal Correctionnel au cours du jugement sont compétents pour prononcer ces mesures de sûreté. Mais ces mesures ne sont pas prévues pour les contraventions.

Ces mesures sont fixées par le code de procédure pénale et consiste en l’interdiction d'enter en relation avec les victimes de l’infraction ou une catégorie de personne, d’apparaitre dans certains lieux, de détenir une arme, d’exercer une activité professionnelle ou bénévole plus précisément ceux en relation avec les faits, ou mettant en contact avec des mineurs si on a pas au préalable suivis un examen psychiatrique, la suspension permis de conduire ou son annulation etc.
A ces mesures s’ajoutent des mesures administratives, l'hospitalisation d’office par exemple. La loi de 2008 a reconduit le principe prévu par le Code Civil selon lequel « le démens s’il est pénalement irresponsable est civilement responsable ».

La loi a prévu de juger le démens en présence de la victime. On les renvoi devant les juridictions de jugement non pas pour les déclarer coupable mais pour être jugé « auteur matériel des faits ou complice matériel des faits » puis afin qu'il soit statué sur leur responsabilité civile.

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