L'interdiction du territoire français (ITF) pour l'étranger qui comment un crime ou un délit




Le juge pénal peut prononcer une interdiction du territoire français (ITF) contre un étranger qui a commis un crime ou un délit. Ce peut être une peine principale ou une peine complémentaire à une peine de prison ou une amende. Elle est temporaire lorsque l’étranger a l’interdiction d’entrer sur le territoire français pendant dix ans au maximum. Il pourra présenter une nouvelle demande à la fin du délai. Elle est définitive lorsque l’interdiction est totale mais, la peine peut être relevée. Il y a des étrangers qui sont protégés contre les interdictions du territoire français. De plus, elle n’est pas possible contre un étranger mineur.

Voici quelques exemples d’ITF. Un étranger a séjourné en France irrégulièrement : la peine de prison sera de trois ans maximum. L’étranger a aidé un autre étranger à entrer et séjourner en France ou dans l’espace Schengen : il risque une peine de prison dix ans maximum ou une interdiction définitive. Mais, elle ne pourra pas être prononcée si l’aide est apportée par un membre de la famille proche ou qu’elle est donnée à un étranger qui est menacé. Un étranger qui se marie ou qui reconnaît un enfant dans le but d’obtenir un titre de séjour ou la nationalité française risque une peine de prison dix ans maximum ou une interdiction définitive. Ce sera le cas aussi pour les personnes qui organisent ou tentent d’organiser le mariage ou la reconnaissance. Un étranger qui échappe ou tente d’échapper à une mesure d’éloignement ou qui revient en France sans autorisation après un arrêté d’expulsion risque une peine de prison de dix ans maximum. Un étranger qui emploie des étrangers sans autorisation de travail ou loge des étrangers sans les déclarer. Enfin, l’ITF peut être prononcée pour des cas de crimes contre les personnes, contre les biens et contre l’Etat. Par exemple, viols, meurtres, recel, espionnage, terrorisme ou contrefaçon. L’étranger est reconduit à la frontière, à la fin de sa peine de prison si c’est le cas.

Il est possible de former un recours devant la juridiction pénale qui a ordonné la sanction, mais uniquement lorsque l’interdiction est une peine complémentaire. C’est la « demande de relèvement ». L’étranger a un délai de six mois. Il doit habiter en dehors du territoire français, sauf s’il y est assigné ou emprisonné. Si la demande est rejetée ou que l’interdiction est une peine principale, l’étranger peut former un recours en grâce devant le Président de la République.

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