Quand est-il possible de bénéficier d'un réaménagement de dette ?




Pour chaque procédure de surendettement qu’elle est amenée à traiter, et à condition que le débiteur ne soit pas dans une situation irrémédiablement compromise, la Commission doit élaborer un « plan conventionnel d’apurement du passif » qui sera présenté au débiteur ainsi qu’à chacun des créanciers. Pour qu’il soit applicable, chacun d’eux doit manifester son accord. En cas de désaccord des créanciers sur l’étendue de leurs créances, ils ont trente jours pour se manifester.

Le plan de redressement aura pour but de proposer des mesures de report de dette, voir des propositions d’abandon ou d’effacement de créances. Les plans conventionnels de redressement accordent généralement priorité au remboursement des emprunts destinés au financement du logement principal. Débiteur et créanciers peuvent faire des contre propositions aux mesures proposées dans le plan. Il est indispensable que chacun ait donné son accord pour que le plan puisse être appliqué. L’opposition d’un seul des créanciers est de nature à faire échouer l’ensemble de la procédure.

Lorsqu’aucun accord n’est trouvé le débiteur peut solliciter de la Commission l’élaboration d’un plan de réaménagement des dettes. Ce plan ne pourra trouver pleine application qu’une fois que le juge de l’exécution lui aura conféré force exécutoire. Une fois le plan approuvé par le juge, la Commission avertit les créanciers de la nouvelle démarche engagée par le débiteur. Après un délai de deux mois, la Commission rendra son avis. Elle peut proposer deux types de mesures : des mesures de réaménagement des dettes : il s’agira de rééchelonnement, de diminution de taux d’intérêts etc. La Commission tiendra compte pour ses mesures du comportement de chacun des créanciers et de la connaissance qu’ils avaient de la situation financière du débiteur au moment de la conclusion du contrat. Le second type de mesure que la Commission peut proposer est le moratoire des dettes. Un moratoire des dettes est proposé lorsque le débiteur se trouve dans une situation critique : il ne dispose ni de ressources, ni de biens saisissables qui pourraient lui assurer le remboursement des dettes. Un moratoire ne peut durer au maximum que deux ans.

L’avis de la Commission en faveur de l’une ou l’autre des mesures est adressé au débiteur ainsi qu’à chacun des créanciers. Le juge exercera également son contrôle à ce stade, il s’assurera que la procédure a bien été respectée.

Certaines dettes ne peuvent jamais faire l’objet de mesures de réaménagement. Il s’agit des dettes alimentaires (pensions alimentaires) et des amendes et réparations accordées aux victimes dans le cadre d’un procès pénal.

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