Quel régime fiscal pour les auto-entrepreneurs ?




Le régime fiscal normal de l’auto-entrepreneur est celui de la micro-entreprise. Il s’applique automatiquement sauf si l’on choisit d’opter pour le versement fiscal libératoire. Il faut inscrire sur la déclaration de revenus le montant du chiffre d’affaires brut. L’Administration fiscale calcule le bénéfice imposable. Elle applique un abattement forfaitaire pour les frais professionnels engagés. Il sera de 71% du chiffre d’affaires pour une activité d’achat de biens, de vente de denrées à consommer sur place et de fournitures de prestations d’hébergement. Il sera de 50% du chiffre d’affaires pour une autre activité qui relève des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Il sera de 34% du chiffre d’affaires pour une activité libérale, avec un minimum de 305 euros. Ensuite, on applique le barème progressif.

Il est possible d’opter pour le versement fiscal libératoire de l’impôt sur le revenu. Le revenu fiscal de référence de l’auto-entrepreneur ne doit pas dépasser certains plafonds. En effet, il faut que, pour une part du quotient familial, le revenu fiscal de l’avant dernière année soit inférieur ou égal à la limite supérieure de la troisième tranche du barème de l'impôt sur le revenu de l'année précédente. Il y a des majorations par demi-part ou par quart de part supplémentaire. Tous les mois ou tous les trimestres, il règle son impôt sur le revenu sur la base du chiffre d’affaires réalisé au cours de cette période. Le montant à payer dépend de l’activité. Il est de 1% du chiffre d’affaires pour les activités de vente de marchandises, d’objets, de fournitures et de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou les activités de fourniture de logement. Il est de 1,7% pour les activités de services qui relèvent des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Il est de 2,2 % pour les activités libérales qui relèvent du RSI ou de la CIPAV. L’option se formule auprès du Régime sociale des indépendants (RSI) ou sur le site internet de l’auto-entrepreneur. Il faut faire la demande au plus tard le 31 décembre de l’année précédente ou au plus tard le dernier jour du troisième mois qui suit la création de l’entreprise s’il s’agit d’un nouvel auto-entrepreneur. Il faudra inscrire le montant du chiffre d’affaires dans la déclaration de revenus dans la rubrique « revenus et plus-values des professions non salariées ». Les revenus ainsi déclarés ne seront pas imposés une deuxième fois mais ils seront pris en compte pour calculer le revenu fiscal de référence du foyer fiscal et le taux d’imposition applicable aux autres revenus.

Le montant de l’imposition doit être réglé en même temps que les cotisations et les charges sociales. Lorsque l’on a opté pour le versement fiscal libératoire, le paiement se fait auprès du centre de paiement du RSI ou de l’Ursaff pour les professions libérales. Dans le cas contraire, il faut effectuer le paiement auprès du Trésor public. Il n’y a pas de déclaration ou de paiement à faire lorsque l’on ne réalise pas de chiffre d’affaires.

Depuis 2010, la contribution économique territoriale remplace la taxe professionnelle. Elle comprend une contribution foncière des entreprises et une cotisation sur la valeur ajoutée. Les auto-entrepreneurs n’ont pas à payer la cotisation sur la valeur ajoutée. Ceux qui ont choisi le prélèvement libératoire n’auront pas à payer la contribution foncière des entreprises l’année de la création et les deux années qui suivent.

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