Quelles sont les modalités de preuve pour les opérations informatiques ?




Dans un échange de courriers électroniques, il arrive que les personnes prennent des engagements. Par exemple, une personne s’engage à vendre un bien, à payer une créance, etc. Se posera alors la question de savoir que faire lorsque la personne qui s’est engagée ne respecte pas sa décision.

Devant les juridictions civiles, en cas de litige entre ces personnes, les courriers électroniques échangés pourront servir de preuve dans deux cas. D’abord, lorsque la personne qui s’est engagée est un commerçant, et, s’il ne s’agit pas d’un commerçant, il faut que la somme, le produit ou le service promis ne dépasse pas un montant de 800 euros. Lorsqu’il dépasse ce montant, un acte passé devant un notaire ou un acte sous seing privé (écrit signé des deux parties) est obligatoire.

Il convient de noter que face à la facilité qu’il existe de modifié des courriers électroniques, pour que cette preuve soit acceptée devant un juge, il faudra que les messages de la personne permettent de l’identifier clairement et que le contenu des mails ne puisse pas avoir fait l’objet de modifications. Aussi, les messages devront être accompagnés de signatures électroniques indissociables du courrier électronique. L’absence de cette signature fera du courrier électronique, non pas une preuve mais un « commencement de preuve par écrit », qu’il faudra compléter avec d’autres preuves. L’idéal étant que la signature soit manuscrite.

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