Responsabilité pénale : la classification tripartite des infractions




Le seul fait d’avoir commis une infraction répréhensible ne suffit pas pour être sanctionné. Il est indispensable que le délinquant auteur ou complice de l’infraction soit reconnu pénalement responsable.

La responsabilité est ici entendue dans le sens de l’obligation de répondre des conséquences de ses actes et consiste, en droit pénal, à exécuter la sanction prévue pour cette infraction.
Il convient pourtant de préciser que la responsabilité pénale ne peut être engagée que s’il y a commission d’un acte et que la culpabilité (commission d’une faute au sens large, intentionnelle ou non) du délinquant présumé soit établie, mais aussi la conscience et donc une volonté libre de commettre cet acte.

Par ailleurs, une infraction, quelle que soit sa nature et aussi préjudiciable soit-elle, ne peut être sanctionnée par un juge que lorsqu’une loi prévoit l’interdiction d’une telle action. Il en est de même pour la peine qui s’attache à cette infraction. Il s’agit là du principe fondamental de droit, pas d’infraction ni de peine sans loi, c'est le principe de légalité criminelle. Ainsi, le juge ne peut prononcer que les peines attachées à l’infraction, en se tenant dans les limites fixées par les textes. Mais ces limites sont assouplies par le jeu des sursis, exemption mais aussi les aggravations de peine.

Néanmoins, la personnalité de l’accusé et les circonstances de l’infraction sont toujours prises en compte pour fixer la peine, sans déroger au principe de légalité.

La peine détermine la gravité des infractions et donc la nature de ces dernières. Ainsi, on distingue les crimes, délits et contraventions.

• S’il la peine est une amende, hors cas de récidive et inférieure à 1500 €, alors il s’agit d’une contravention.
• Si la peine correspond à une amende inférieure ou égale à 3750 € ou une peine correctionnelle d’un maximum de 10 ans, alors il s’agit d’un délit, par exemple d’un vol simple.
• Si la peine encourue est la réclusion criminelle (détention) à perpétuité ou réclusion à 15, 20, ou 30 ans, alors il s’agit d’un crime. C’est le cas de l’assassinat ou encore du viol.

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