Sur quels critères sont examinées les demandes d'asile ?




L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) examine le dossier de demande d’asile. S’il ne peut pas prendre sa décision dans un délai de six mois, il doit informer le demandeur. Il y a une procédure prioritaire lorsque le demandeur est en rétention administrative : l’OFPRA rend alors sa décision dans les 96 heures. Il s’agit des étrangers à qui la Préfecture a refusé le séjour mais qui ne peuvent pas être éloignés du territoire avant la décision de l’OFPRA.

L’OFPRA auditionne le demandeur d’asile. Il y aura un interprète si c’est nécessaire. L’étranger doit expliquer les raisons pour lesquelles il demande l’asile et les risques qu’il y a dans son pays. L’officier chargé du dossier rédige ensuite un rapport. En cas de refus, une copie sera adressée au demandeur. Le demandeur ne sera pas auditionné dans quatre cas. Premièrement, l’OFPRA a suffisamment d’éléments pour prendre une décision favorable ; le demandeur est ressortissant d’un pays qui n’est plus considéré à risques ; les éléments du dossier n’ont aucun fondement ; le demandeur a des problèmes médicaux qui l’empêchent d’être entendu.

L’OFPRA donne sa décision par écrit dans une langue que le demandeur est supposé comprendre. Si c’est un refus, il doit indiquer les motifs et préciser les voies et les délais de recours. Il a un mois pour saisir la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Une fois le recours déposé, le demandeur reçoit un reçu d’enregistrement. Avec ce document, il pourra obtenir le renouvellement de son récépissé de demande d’asile. Il est valable jusqu’à la décision de la CNDA. Le demandeur est auditionné. Il peut bénéficier de l’aide juridictionnelle. La CNDA a l’obligation de donner les motifs de sa décision. Un pourvoi en cassation est possible sous deux mois. En l’absence de recours, la Préfecture lui adresse un refus de séjour et une obligation de quitter le territoire. Toutes les décisions sont transmises à la Préfecture et les décisions de refus, au Ministre de l’immigration.

Si l’OFPRA accorde le statut de réfugié, l’étranger doit se rendre à la Préfecture de son département avec la décision. On lui donne alors un récépissé de demande de titre de séjour dans l’attente de la carte de résident de dix ans. Il y est inscrit « reconnu réfugié ». Il est valable trois mois renouvelables. Il permet de travailler. Si l’OFPRA accorde la protection subsidiaire, ce sot les mêmes formalités. Le récépissé sera donné dans l’attente d’une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale ». Elle ne sera renouvelée que si les conditions requises pour bénéficier de la protection sont toujours d’actualité.

Il est possible de demander le réexamen d’une demande d’asile rejetée. Il faut présenter des éléments nouveaux qui soient susceptibles de prouver qu’il y a des menaces réelles si l’étranger retourne dans son pays d’origine. Le demandeur doit alors effectuer les mêmes démarches que pour une première demande. La Préfecture lui remet une autorisation provisoire de séjour. Elle est valable quinze jours. Dans les huit jours qui suivent, il doit adresser à l’OFPRA sa demande de réexamen. Si l’OFPRA refuse la demande, il a un mois pour former un recours devant la CNDA. S’il accepte, la Préfecture lui établira la carte de résident de dix ans (réfugié) ou de séjour temporaire d’un an (protection subsidiaire).

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