Fonctions et missions des Caisses d'allocations familiales (CAF)




Les caisses d’allocations familiales (CAF) sont des organismes d’aide sociale dont la mission est de verser aux particuliers les différentes aides financières auxquelles ils ont droit. On parle de prestations légales. Il existe au minium une CAF par département, elles sont toutes rattachées à la Caisse nationale des allocations familiales. Cette dernière assure la gestion financière des régimes de prestations familiales des salariés, employeurs et travailleurs indépendants. C’est elle qui réparti les budgets entre les différentes caisses des départements.

Les caisses d’allocations familiales ont quatre missions essentielles : elles doivent tout d’abord établir les droits, c’est-à-dire déterminer si les allocations peuvent être perçues ou non ; à la suite de quoi, elles doivent procéder au paiement de ces allocations. C’est à l’allocataire qu’il revient de choisir le mode de paiement. Les caisses doivent également produire les attestations relatives aux allocations accordées. Enfin, elles ont une mission générale d’information des personnes quant à leurs droits à percevoir des allocations et aux obligations qui en découlent.

Les allocations susceptibles d’être versées par les CAF sont nombreuses.
• Pour ce qui est de l’enfance on compte : des allocations relatives à la naissance (allocation pour jeune enfant) et à l’adoption (allocation adoption), ainsi qu’une allocation de base et des compléments libres choix du mode de garde ou du mode d’activité. Les allocations relatives aux enfants sont au nombre de trois : l’allocation familiale, le complément familial, l’allocation de présence parentale ainsi qu’une allocation de rentrée scolaire.
• Pour ce qui est des allocations relatives au logement on compte : l’aide personnalisée au logement, l’allocation logement sociale ou familiale, la prime de déménagement et le prêt d’amélioration de l’habitat.
• Elle intervient également en faveur des parents isolés (l’allocation de parents isolés et l’allocation de soutien familial), et des personnes rencontrant des difficultés sociales : pour les chômeurs (Revenu de solidarité active et prime de retour à l’emploi), pour les personnes handicapées (allocation aux adultes handicapés ou allocation d’éducation pour enfant handicapé).

Chaque caisse d’allocations familiales se compose de 24 membres : huit personnes représentant les assurés sociaux, huit personnes représentant les employeurs, quatre représentants des associations familiales et quatre personnes désignées par une autorité de l’Etat et dont la compétence dans le domaine d’activité des allocations familiales est reconnue. Leur rôle est essentiellement de contrôler la bonne application des lois et règlements relatifs aux prestations familiales et sociales.

Dans le but d’assurer une certaine égalité entre les citoyens et de vérifier que les deniers publics sont bien employés, les caisses d’allocations familiales sont tenues de réaliser des contrôles. Elles sont par ailleurs tenues de réaliser des contrôles chaque année et d’en dresser un rapport. Les contrôles peuvent concerner tous les allocataires (par exemple, pour vérifier qu’une personne est bien droit de bénéficier d’une prestation ou qu’elle a effectivement droit à sa poursuite). Elle peut aussi être sollicitée par les services publics afin de réaliser ces contrôles.

Pour effectuer leurs contrôles, les caisses recueillent des renseignements auprès des allocataires eux-mêmes ou peuvent s’adresser à d’autres organismes d’aide sociale afin d’obtenir des informations sur leurs allocataires (les caisses devront dans ce cas là obtenir une autorisation de la CNIL puisqu’il s’agit de communication d’informations à caractère personnel). Parfois, le contrôle se fait par les agents des caisses qui peuvent se déplacer au domicile des allocataires (c’est par exemple le cas des personnes en congés maladie qui sont informées qu’elles peuvent recevoir visite des agents de la CAF). Les caisses d’allocations familiales ont également la possibilité d’obtenir communication des informations détenues par la Sécurité sociale.

S’il apparaît à la suite d’un contrôle que l’allocataire n’a pas fournit les pièces justificatives nécessaires ou si le contrôle à son domicile s’est avéré impossible à réaliser après plusieurs tentatives (des avis de passage doivent avoir été laissés), il sera possible de suspendre le paiement des prestations. L’allocataire est bien évidemment tenu informé des résultats de l’enquête dont il est l’objet et peut à ce titre avoir accès aux pièces du dossier, pour cela il devra s’adresser à la Commission d’accès des documents administratifs.

Lorsqu’elles constatent que des fraudes, les caisses peuvent engager des poursuites pénales. L’allocataire qui s’est rendu coupable de fraude ou de fausses déclarations encourt une amende de 5000 euros au titre de la violation des dispositions du Code de la sécurité sociale. De plus, il encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende pour le fait d’escroquerie.

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