L'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux




Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) sont les revenus des professionnels indépendants qui exercent une activité industrielle, commerciale ou artisanale. On distingue les bénéfices industriels et commerciaux professionnels des bénéfices industriels et commerciaux non professionnels. Les bénéfices industriels et commerciaux non professionnels correspondent aux revenus d’une activité qui n’est pas exercée personnellement, continuellement et directement par un membre du foyer fiscal. Il y a des activités qui ne sont pas commerciales mais que la loi les considère comme des bénéfices industriels et commerciaux. Il s’agit par exemple de la location de certains biens immobiliers ou des opérations effectuées par des marchands de biens. Ainsi, les locations meublées entrent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Le contribuable peut être exonéré sous certaines conditions lorsqu’il loue des pièces de son logement principal. Les revenus accessoires qui sont perçus en plus des revenus de l’activité imposable au titre de bénéfices industriels et commerciaux sont aussi calculés selon les règles des bénéfices industriels et commerciaux.

Sont imposées les entreprises installées en France ou les entreprises étrangères lorsque l’exploitant a son domicile fiscal en France. L’exploitant individuel est soumis à l’impôt sur tous les bénéfices qu’il réalise. L’exploitant qui est associé dans une société est soumis à l’impôt en fonction des parts sociales qu’il détient. En effet, les bénéfices sont répartis entre les différents associés. En cas de location-gérance, le propriétaire est imposé sur les loyers qu’il perçoit et le locataire, sur les bénéfices qu’il réalise en exploitant le fonds de commerce. Les entreprises qui ont adhéré à un centre de gestion agrée sont imposables sur tous leurs bénéfices. Les entreprises qui n’y ont pas adhérés sont imposables sur 125% de leurs bénéfices.

Pour calculer les bénéfices industriels et commerciaux, on prend en compte le montant brut du chiffre d’affaires réalisé l’année passée ; c’est-à-dire, le chiffre d’affaires hors taxes. Il y a trois régimes d’imposition : le régime de la micro-entreprise ou micro-BIC, le régime réel simplifié et le régime réel normal. Les seuils qui suivent sont ceux pour l’année 2011. Ils sont réexaminés tous les ans.

Le régime de la micro-entreprise s’applique lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise est inférieur à 81 500 euros pour les activités de ventes ou de fourniture de logement et à 32 600 euros pour les activités de prestations de services. L’entreprise doit bénéficier de la franchise en base de TVA ou être exonérée de la TVA. On appliquera un abattement de 71% pour les activités de vente, de location, de restauration ou de fourniture de logement et de 50% pour les activités de prestations de services avec un minimum de 305 euros. Le contribuable doit tenir un livre qui détaille les recettes et les achats réalisés. Lorsque l’entreprise dépasse les seuils en cours d’année, elle continue à bénéficier du régime de la micro-entreprise l’année du dépassement et l’année qui suit à condition que le chiffre d’affaires n’excède pas 89 600 euros pour les activités de ventes ou de fourniture de logement et 34 600 euros pour les activités de prestations de services. Certaines entreprises ne peuvent pas prétendre à ce régime. Il s’agit entre autres des sociétés de personnes, des sociétés civiles ou encore des marchands de biens. Il faut remplir la déclaration n°2042 (impôts sur le revenu). Il est possible d’opter pour le régime réel simplifié ou le régime réel normal. Par ailleurs, il est possible d’opter pour le régime fiscal de l’auto-entrepreneur. Il y a trois conditions à remplir : il doit respecter les seuils exigés pour le régime micro-BIC, dépendre du régime de la micro-entreprise et du micro-social et respecter un seuil pour le revenu fiscal de référence. Ce sera alors un prélèvement libératoire. Ce qui signifie qu’il n’y aura ni déclaration ni paiement à faire. De plus, le contribuable n’aura pas à payer la contribution économique territoriale pendant les deux premières années de la création de l’entreprise.

Pour calculer le bénéfice imposable dans le cadre du régime réel, on fait la différence entre les recettes perçues (revenus des marchandises et des services, revenus mobiliers, subventions, plus-values) et les dépenses réalisées (frais d’installation, frais de personnel, achat de matériels ou de fournitures, frais de location des locaux, intérêts d’emprunt,…). Le montant de l’imposition dépend des bénéfices réalisés et de la TVA acquittée. Le régime réel simplifié d’imposition (RSI) s’applique lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise est compris entre 81 500 euros et 777 000 euros pour les activités de ventes ou de fourniture de logement et entre 32 600 euros et 234 000 euros pour les activités de prestations de services. Sont aussi concernées les sociétés imposables au titre de l’impôt sur les sociétés et qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 777 000 euros pour les activités de ventes ou de fourniture de logement ou 234 000 euros pour les activités de prestations de services. Il est possible d’opter pour le régime réel normal. Le régime réel normal s’applique lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise dépasse 777 000 euros pour les activités de ventes ou de fourniture de logement et 234 000 euros pour les activités de prestations de services. Les entreprises qui ont opté pour le régime réel normal en bénéficieront pendant deux années. L’option est tacitement reconductible. Il faut noter qu’il y a des allègements d’impôts durant les cinq premières années pour les entreprises qui s’installent dans des zones d’activités spécifiques. Il faut remplir la déclaration professionnelle de résultats n°2031 et compléter les tableaux 2033-A à 2033-G si l’on relève du régime réel simplifié ou les tableaux 2050 à 2059-G si l’on relève du régime réel normal. Le dépôt se fait avant le deuxième jour ouvré qui suit le 01 mai. Il faut aussi remplir la déclaration n°2042 (impôts sur le revenu). D’autres documents seront exigés en fonction des situations.

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