Le droit de grève est un droit constitutionnellement reconnu à tout salarié. Tout salarié peut faire grève, chacun peut décider de se joindre ou de quitter le mouvement. Aucune convention collective ne peut venir limiter ce droit. Toutefois, au vu des conséquences quil peut avoir pour la vie de lentreprise, ce droit est encadré.
La grève peut se définir comme la cessation collective et concertée du travail dans le but de faire aboutir des revendications dordre professionnel. La jurisprudence considère en effet que pour être valable, et donc juridiquement protégée, la grève doit réunir 5 conditions : elle doit consister en un arrêt total du travail, un simple ralentissement de lactivité ou une exécution partielle du travail ne sont pas des critères de nature à caractériser une cessation totale dactivité. La jurisprudence analyse plutôt cela comme une exécution fautive du contrat de travail que lemployeur peut sanctionner. Deuxième critère, larrêt de travail doit être collectif. La grève est un mouvement collectif, par conséquent, un salarié ne peut pas faire grève seul, sauf s'il accompagne une grève nationale. Par ailleurs, il nest pas exigé que tous les salariés se mettent en grève, une partie suffit (il faut au minimum deux salariés). Troisième critère, larrêt doit être laboutissement dune concertation des salariés (ils doivent donc avoir décidé cela dun commun accord) même si la grève spontanée est elle aussi autorisée. La grève doit avoir pour objectif des revendications professionnelles (par exemple : lamélioration des conditions de travail, une augmentation du salaire etc.), un mouvement de solidarité ne peut pas être considéré comme une grève. Enfin, il est parfois exigé que lemployeur ait été préalablement informé des revendications des salariés. Lorsque ces critères ne sont pas réunis, le mouvement nest plus juridiquement protégé, on parle de mouvement illicite, et les salariés se trouvent dans lillégalité.