Les règles en matière de protection de l'eau




Les questions liées à la gestion des ressources en eau font régulièrement l’objet de nouvelles règlementations au sein de la communauté internationale. Aujourd’hui, les conventions dans ce domaine sont nombreuses. Les plus importantes ont pour objet de prévenir et d’éliminer la pollution et de protéger le milieu marin. Les méthodes sont nombreuses, les parties contractantes appliquent les meilleures techniques disponibles (« Best Available Techniques » BAT) et les meilleures pratique environnementales (« Best Environmental Practice » BEP), ainsi que l'utilisation de technologie propre, tout ceci dans le but d’empêcher et de supprimer la pollution marine. L'expression « meilleures techniques disponibles » désigne les tous derniers progrès techniques dans les procédés, les installations ou les méthodes d'exploitation, qui permettent de savoir si une mesure de limitation des rejets, des émissions et de déchets peut être efficace sur un plan pratique. L'expression « meilleure pratique environnementale » désigne la combinaison la mieux adaptée de mesures et de stratégies de lutte environnementales.

Dès les années 1970, l’Union européenne est intervenue dans le domaine de la protection de l’eau. L’attention a d’abord été portée sur la protection des eaux utilisées par l’homme (directives relatives à la qualité des eaux brutes superficielles destinées à l’alimentation humaine, directive relative aux eaux de baignade, directive relative aux eaux à vocation piscicole etc.). Aujourd’hui les textes communautaires relatifs à la protection de l’eau sont nombreux, ils font généralement l’objet de convention régionales (pour la Méditerranée, pour le Rhin, pour la mer Noire, la région du Danube etc.).

La directive cadre de l’Union européennes en ce domaine impose aux États membres d’atteindre un bon état écologique des eaux souterraines et superficielles (eaux douces et côtières) en 15 ans. Ce délai doit permettre de dresser un premier état des lieux et d’élaborer des programmes définissant les objectifs à atteindre et destinés à réduire progressivement les rejets de substances toxiques.

La législation française. Elle à pour but : d’assurer la prévention des inondations, la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides, la protection des eaux et la lutte contre toute pollution, la restauration de la qualité des eaux, ainsi que la promotion d’une utilisation efficace, économe et durable. Elle permet aussi de satisfaire ou concilier les différents usages et exigences : santé publique, eau potable, vie aquatique, libre écoulement des eaux, protection contre les inondations, agriculture, pêche, protection des sites, etc. La loi prévoit par ailleurs que la gestion équilibrée des ressources en eau doit permettre en priorité de satisfaire les exigences de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable de la population.

Les conséquences de la pollution de l’eau sur la santé publique et la qualité des milieux naturels obligent les pouvoirs publics à réglementer et à contrôler. Les pollutions touchant l’eau et les milieux marins peuvent être de différentes sortes : la pollution urbaine, qui est constituée des rejets des différents usages domestiques de l’eau (cuisine, eaux de lavage, salle de bain etc.) auxquels s’ajoutent les rejets industriels, commerciaux, artisanaux et les eaux pluviales qui lessivent les toits et le bitume ; la pollution industrielle, l’industrie est responsable des rejets toxiques : métaux lourds et polluants organiques persistants ; la pollution agricole, qui est responsable des rejets d’engrais, de produits phytosanitaires (pesticides et herbicides), les déjections animales etc. L’utilisation de certains engrais engendre l’altération des nappes phréatiques. Les eaux littorales et les eaux de surfaces sont les plus touchées par la pollution liée aux produits phytosanitaires.

Il existe différents moyens pour lutter contre ces différentes sortes pollution de l’eau. Au niveau national, ce sont essentiellement les collectivités locales qui sont chargées du traitement de l’eau. L’Agence de l’eau est quant à elle chargée de l’application du principe de prévention et du principe de réparation des dommages à l'environnement, de percevoir auprès des personnes publiques ou privées des redevances pour différents motifs : pour pollution de l'eau (la redevance figure sur les factures d’eau des particuliers), pour la modernisation des réseaux de collecte, pour les pollutions diffuses etc.

Les infractions dans le domaine de l’eau relèvent de la responsabilité de la police de l’eau. Elle a pour mission de préserver ou rétablir des milieux et une ressource en eau de qualité, elle doit également assurer le libre écoulement des eaux et la sécurité publique. Cette police est assurée au niveau local sous l’autorité du préfet de département à travers les Services de Police des Eaux des Directions Départementales de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF).

Les zones humides. Ce sont des zones de transition entre le milieu terrestre et aquatique. Elles sont caractérisées par la présence d’eau sur la surface ou dans le sol. Elles jouent un rôle important pour la gestion des ressources d’eau et elles assurent le développement d’une faune et d’une flore spécifique. Ces zones étant fragiles, la réglementation environnementale est intervenue pour assurer leur protection. Les critères à retenir pour la définition des zones humides sont relatifs à la morphologie des sols, liée à la présence prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles. Elles sont définies à partir de listes établies par région biogéographique.

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