En quoi consiste l'exécution forcée d'un contrat ?




L'exécution forcée du contrat consiste pour le créancier à obtenir, au besoin par la contrainte, l'exécution de la prestation promise par son débiteur. L’exécution forcée n'est possible que sous certaines conditions. La créance doit être certaine, ce qui signifie qu’elle ne doit pas être contestable par le débiteur. La créance doit être liquide, ce qui signifie que le montant et la nature de l’obligation doivent être connus. Enfin, la créance doit être exigible, ce qui signifie que la date d’exécution doit être dépassée.

Les moyens mis à la disposition du créancier dépendront alors de la nature de l'obligation qui doit être exécutée. S’il s’agit d’une obligation de donner, l’exécution forcée va permettre la saisie des biens ou du salaire du débiteur. S’il s’agit d’une obligation de faire ou de ne pas faire, en principe, seule l’indemnisation est prévue. Mais il existe d’autres moyens.

A savoir :
• la saisie de la chose non livrée (c’est ce qu’on appelle la « saisie-revendication ») ;
• l’exécution par un tiers (l’achat se fait auprès d’un autre vendeur aux frais du débiteur qui doit payer éventuellement la différence de prix) ;
• l’astreinte ( c’est une somme d'argent que le juge ordonne de payer en fonction de la fortune du débiteur tant que l'obligation ne sera pas exécutée et qui peut se cumuler avec le versement de dommages et intérêts, la fréquence du paiement est laissée à l'appréciation du juge) ;
• l’expulsion et enfin la destruction (la remise en état est faite aux frais du débiteur).

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