Les obligations de l'employeur d'un salarié à domicile




Toute personne peut embaucher un salarié à son domicile. L’employeur a des obligations. Elles s’appliquent pour les travaux domestiques ou familiaux qui sont réalisés à son domicile. Par exemple, le ménage, l’aide aux devoirs,… Tout d’abord, l’employeur doit se déclarer à l’URSSAF. Pour une première embauche, la déclaration doit se faire dans les huit jours. On lui remet alors un numéro d’immatriculation qui devra systématiquement figurer sur le bulletin de paie du salarié. Il doit ensuite vérifier la situation du salarié. L’employé doit être immatriculé à la Sécurité sociale. S’il ne possède pas de numéro d’assuré social personnel, l’employeur doit en faire la demande dans un délai de huit jours après l’embauche. Pour un salarié de nationalité étrangère et non ressortissant d’un Etat membre de l’Union Européenne, l’employeur doit vérifier qu’il a un droit de séjour et de travail valides.

Il faut signer un contrat de travail. Il précise entre autres, la nature de l’emploi, la durée et les horaires de travail, la rémunération,…Chacune des parties doit avoir un exemplaire du contrat. L’employeur qui embauche un salarié à temps plein a un mois pour s’inscrire à un service de médecine du travail. Enfin, il a l’obligation d’appliquer la Convention collective nationale des salariés du particulier employeur et de la tenir à la disposition de son salarié. Elle précise leurs droits et leurs obligations respectifs. Tous les ans, un avenant fixe les salaires minimaux. Pour les jardiniers, il faut se référer à la Convention collective Jardiniers et jardiniers-gardiens de propriété privée.

Par ailleurs, le particulier qui souhaite embaucher directement un salarié à son domicile peut faire appel à un organisme ou une entreprise agréé. Il pourra ainsi bénéficier d’aides financières : réduction d’impôt, exonération de charges patronales, CESU,... Une association ou une entreprise agréée peut exercer son activité de trois manières. Premièrement, le placement de travailleurs auprès d’un particulier. Il est alors l’employeur du salarié, mais l’association ou l’entreprise agréée peut effectuer pour son compte les formalités administratives et les déclarations sociales et fiscales. Elle pourra aussi lui demander une contribution pour les frais de gestion. Deuxièmement, l’embauche de travailleurs pour les mettre à la disposition de personnes physiques moyennant rémunération. L’association ou l’entreprise agréée est alors l’employeur du salarié. Le particulier est son client : il règle le service fourni sur présentation de la facture du prestataire. Troisièmement, la fourniture de prestations de services aux personnes physiques. Le particulier est le client de l’association ou de l’entreprise agréée. Il règle le service sur présentation de la facture de l’organisme.

Pour payer le service rendu par l’association ou l’entreprise, le particulier peut utiliser l’aide financière de son entreprise ou de son comité d’entreprise, ou les CESU. Seules les factures qui sont réglées par carte de paiement, prélèvement, virement, titre universel, interbancaire de paiement, chèque ; ou par CESU donnent droit aux avantages fiscaux. Tous les ans, l’entreprise ou l’association donne à chaque client une attestation fiscale. Elle précise le nom et l’adresse de l’organisme prestataire ; son numéro d’identification ; le numéro et la date de délivrance de l’agrément ; le nom de la personne qui a bénéficié du service, son adresse, le numéro de son compte et le montant réglé ; un récapitulatif des prestations effectuées avec le nom, le code identifiant de l’intervenant, la date et la durée de l’intervention.

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