Les règles internationales relatives à la protection de la faune et de la flore




Le droit de l’environnement protège les animaux et les végétaux. A ce titre, divers moyens ont été mis en place afin d’assurer la protection de leurs milieux naturels. La loi est intervenue dans différents domaines, le domaine de la chasse et de la pêche, les milieux marins, les forêts, chacun bénéficie de mesures particulières.

C’est la Convention de Washington de 1973, qui énonce pour la première fois la nécessité de protéger la faune et la flore sauvage dont la survie et la variété est mise en danger. La convention de Rio place également la diversité biologique au rang des préoccupations majeures de l’homme. Cette conservation de la diversité biologique passe nécessairement par l’élaboration de dispositifs de protection de l’environnement, qu’il s’agisse des espèces animales ou végétales ou de leurs habitats naturels. Parmi les principaux dispositifs internationaux de protection de la faune et de la flore on compte :

La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, appelée convention CITES, elle a pour but d’imposer certaines normes pour ce qui est du commerce international d’espèces de la faune et la flore sauvage. Elle encadre ainsi, l’exportation, mais aussi l’importation, que les espèces soient vivantes ou mortes. Elle fixe un cadre juridique permettant d’empêcher la surexploitation des espèces protégées. Ce sont environs 5000 espèces animales et 28 000 espèces végétales qui sont protégés par cette convention. Ces espèces sont classées en 3 annexes en fonction de la gravité du risque d’extinction que leur cause le commerce international. Toute importation, exportation, réexportation (exportation d’un spécimen importé) ou introduction en provenance de la mer d’espèces visées par la convention doit être autorisée par la délivrance d’un permis (un document qui doit être présenté à chaque entrée ou sortie d’une espèce sur un territoire).

L’annexe 1 regroupe toutes les espèces menacées d’extinction. Leur commerce n’est autorisé que dans des conditions exceptionnelles. L’annexe 2 regroupe les espèces qui bien qu’elles ne sont pas menacées d’extinction nécessitent d’être protégées pour éviter une exploitation qui nuirait à leur survie. L’annexe 3 regroupe les espèces protégées par un pays qui a sollicité l’aide des autres signataires pour contrôler un commerce jugé dangereux.

La convention de Bonn, convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (Conservation of Migratory Species), a été signée en 1979, et est entrée en vigueur en 1983, la France y a adhéré en 1990. L'objectif fondamental de cette convention est de protéger l'ensemble des espèces migratrices sur l’ensemble de leurs parcours de migration.

L’annexe 1 regroupe la liste des espèces en danger d’extinction. Les États signataires doivent assurer une protection stricte de toutes les espèces comprises dans cette annexe. Ils se doivent : de conserver et éventuellement de restaurer les habitats de ces espèces, d’empêcher, minimiser ou compenser les effets des activités qui gênent la migration de ces espèces, d’empêcher, de réduire ou de contrôler tous les éléments susceptibles d’aggraver la situation de ces espèces.

L’annexe 2 regroupe l’ensemble des espèces dont l’état de conservation est défavorable. Les États doivent conclurent des accords pour la conservation et la gestion des espèces figurant dans cette annexe.

Les États parties doivent se réunir au minimum une fois tous les trois ans pour contrôler l’application de la convention et éventuellement faire des recommandations. Un Comité scientifique fournit des recommandations aux parties contractantes.

La convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe a été élaborée en 1979, elle est entrée en vigueur en 1982. Elle a pour but d’assurer une protection stricte pour toutes les espèces et les habitats menacés, particulièrement les espèces migratrices. Elle institue ainsi une coopération entre tous les Etats signataires. Tous les États signataires à cette convention s’engagent à prendre les mesures législatives et règlementaires nécessaires à la protection des espèces et de leurs habitats. Pour se faire ils sont tenus de prendre en considération la protection de la faune et de la flore dans leur politique d’aménagement et de lutte contre la pollution.

Cette convention comprend 4 annexes :
L’annexe 1 regroupe 19 espèces végétales sauvages dont la survie est particulièrement menacée et qui sont très strictement protégées ;
L’annexe 2 comprend 400 espèces dont la capture, l’exploitation ou toutes perturbations intentionnelles sont interdites ;
L’annexe 3 regroupe les espèces qui, bien que protégées, peuvent, dans certaines conditions, être prélevées, mais sous respect de la règlementation ;
L’annexe 4 énumère les moyens et méthodes de chasse ainsi que les autres formes d’exploitation interdites par la convention.

L'application de la convention est contrôlée par un comité permanent qui se réunit chaque année. Il est chargé de veiller à la mise à jour des dispositions de la convention et intervient en cas de besoin auprès des États.

Les dispositions internationales sont renforcées par une règlementation communautaire abondante. Le règlement (CE) du 9 décembre 1996 s’applique dans le respect de la convention CITES. Il prévoit une liste d’espèces menacées qu’il regroupe en 4 annexes. Le degré de protection varie en fonction de l’annexe dans laquelle figure l’espèce. L’importation de spécimens d'espèces menacées d’extinction est soumise à présentation d’un permis délivré par l’État de destination. Pour l’exportation ou la réexportation hors de la Communauté européenne, le permis ou le certificat de réexportation devra être délivré par l’État où se trouvent les spécimens. Lorsqu’un État rejette une demande de permis ou de certificat il doit en informer la Commission qui se charge de prévenir les autres États membres. De nombreux autres règlements et recommandations sont intervenus pour modifier le règlement du 9 décembre 1996, certains modifiant la liste des espèces menacées, d’autres imposant aux États membres de prendre certaines mesures destinées à faciliter la mise en œuvre du règlement et de la convention CITES.

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