Les règles à respecter en matière de traitement de données personnelles enregistrées




Le titulaire d’un accès à l’Internet a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public, d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires. Si cette obligation n’est pas respectée, si ces droits sont violés, la commission de protection des droits sera alors chargée de contacter le titulaire de l’accès à l’Internet par voie électronique et à travers son fournisseur d’accès à l’Internet, et, elle lui adressera une recommandation pour le rappeler à l’ordre, il sera également averti des sanctions qu’il encourt. La recommandation informera également le titulaire de l’accès à l’Internet des offres légales de contenus culturels en ligne, elle rappellera la nécessité de la protection des droits d’auteur pour la pérennité des œuvres artistiques, elle présentera enfin les possibilités envisageables pour assurer la sécurité de son accès à l’Internet.

Si dans une période de six mois à compter de l’envoi de cette recommandation, le titulaire de l’accès à l’Internet manquerait à nouveau à ses obligations, la commission de protection des droits pourra lui envoyer une seconde recommandation, toujours par voie électronique, identique à la première recommandation. Elle précisera les date et heure de commission des actions litigieuses, toutes les coordonnées dont il dispose pour contacter la commission de protection des droits, c’est-à-dire les numéro de téléphone, adresse postale et adresse électronique. Le titulaire de l’accès à l’Internet pourra par exemple la contacter afin de connaître précisément ce qui lui est reproché. Elle devra en outre accompagner la recommandation d’une lettre qui permettra d’attester de la date de remise de celle-ci.

Les données à caractère personnel et informations enregistrées concernent plus précisément la date et l’heure des faits, l’adresse IP des abonnés, le protocole peer to peer utilisé, le pseudonyme utilisé par l’abonné, les informations relatives aux œuvres ou objets protégés concernés par les faits, le nom du fichier présent sur le poste de l’abonné, et, le fournisseur d’accès à l’Internet auprès duquel l’accès a été souscrit. Les autres données qui seront recueillies auprès des opérateurs de communications électroniques sont le nom de famille, les prénoms, l’adresse postale et les adresses électroniques, les coordonnées téléphoniques, et, l’adresse de l’installation téléphonique de l’abonné. Ces données seront effacées deux mois après la date de réception par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) d’une information relative à des faits susceptibles de constituer un acte de téléchargement illicite. Dans le cas où n’est pas envoyée à l’abonné, dans ce délai, de recommandation, quatorze mois après la date de l’envoi d’une première recommandation dans le cas où n’est pas intervenue, dans ce délai, la présentation au même abonné d’une nouvelle recommandation, vingt mois après la date de présentation d’une lettre remise contre signature dans le cas de renouvellement de faits susceptibles de constituer un manquement à l’obligation du titulaire de l’accès à l’Internet dans un délai de six mois. Le traitement des données a pour finalité la mise en œuvre, par la commission de protection des droits Hadopi, des procédures de recommandations.

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