Les sanctions éducatives infligées par le tribunal




L'enfant qui est à l’origine d’infraction peut se voir infliger des « sanctions éducatives ». Ce sont des sanctions prises par le juge du tribunal pour enfant ou de la cour d’assise des mineurs. Elles sont destinées à réprimer les mineurs responsables d’actes qui ne relèvent plus des mesures éducatives (la sanction ne serait pas suffisante), et dont la gravité n’est pas suffisante pour justifier une véritable peine. Ainsi, le juge des enfants peut, au titre des sanctions éducatives, prendre les mesures suivantes :

• l'admonestation : elle consistera en un avertissement ;
• la remise aux parents, au tuteur, à la personne qui a la garde du mineur ;
• la mise sous protection judiciaire pour une durée n'excédant pas cinq ans ;
• le placement dans une institution ou un établissement, public ou privé, d'éducation ou de formation professionnelle : foyer accueil d’urgence, lieu de vie, centre éducatif renforcé, aide sociale à l’enfance etc. ;
• la liberté surveillée jusqu'à un âge qui ne peut excéder la majorité, le mineur est placé sous la surveillance et le contrôle d’un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse ;
• il est également possible d’imposer au mineur de participer à la réparation du dommage qu'il a causé en effectuant une activité d'aide ou de réparation au profit de la victime ou d’intérêt général. Elle ne peut-être mise en place qu’avec l’accord de la victime, lorsque celle-ci touche la victime elle-même on parle de « réparation directe ».
• le mineur peut aussi être dispensé de peine. On parle alors d’ajournement. L’ajournement n’est possible qu’à certaines conditions : le dommage doit être réparé ou en voie de l’être, le trouble doit avoir pris fin, et le coupable reclassé.

A partir de l’âge de13 ans il devient possible d’appliquer certaines sanctions pénales, il peut s’agir :
• D’amende (l’obligation de payer une certaine somme),
• D’ajournement de peine,
• D’un sursis, c'est-à-dire que l’exécution de la peine fait l’objet d’une suspension, totale ou partielle.
• D’une peine de prison assortie d’un sursit avec mise à l’épreuve, le sursis ne peut être prononcé que lorsque la peine encourue est inférieure à 5 ans. La mise à l’épreuve peut alors s’étendre sur une période de 18 mois à 3 ans. Le condamné devra se soumettre à certains contrôles et satisfaire aux obligations qui lui sont imposées (soins, dédommagement de la victime etc.).
• D’une condamnation pour un travail d’intérêt général (TIG), il consistera à effectuer un travail non rémunéré, au profit d’une collectivité. L’âge minimal pour être condamné à des travaux d’intérêt général est 16 ans, en dessous le travail d’intérêt général n’est pas envisageable comme sanction. L’accord du mineur est toutefois obligatoire, il devra également passer par une visite médicale.

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