L'indemnisation en cas de catastrophe naturelle




La garantie « catastrophe naturelle » fait partie du contrat « multirisques habitation ». Parmi les catastrophes naturelles, on peut citer les avalanches, les inondations, les tremblements de terre, la sécheresse, les glissements de terrain etc. En principe, les dommages causés par les effets du vent, de la pluie, de la neige ou de la grêle sont concernés par la garantie « tempête ». Mais, lorsque les vents atteignent 145 km/h en moyenne sur 10 minutes ou 215 km/h en rafales, ils sont couverts par la garantie « catastrophes naturelles ». Un arrêté interministériel constate l’état de catastrophe naturelle. Il détermine les zones, les périodes et les intempéries qui pourront bénéficier de la garantie. Il faut déclarer le sinistre à l’assureur dans les dix jours de la publication de l’arrêté au Journal officiel. Il faut décrire les dommages, chiffrer les objets perdus ou endommagés et les accompagner de justificatifs (factures, photographies etc.).

L’indemnisation ne peut concerner que les biens couverts par le contrat. Il y existe des plafonds. Certains biens ne peuvent pas être couverts. C’est le cas notamment des dépendances (jardins…), des dommages corporels, des arbres ou encore des vitres. En principe, on indemnise les dommages qui sont apparus au moment de la catastrophe naturelle et dans les quarante-huit heures qui suivent. Lorsque des arbres sont tombés sur la propriété d’un voisin, le propriétaire n’est pas responsable des dommages occasionnés en cas de force majeure. Il devra prouver qu’il les a entretenus correctement et qu’il avait pris toutes les mesures de précaution nécessaires.

Pour calculer le montant de l’indemnisation, on applique la franchise contractuelle. Ce qui signifie qu’il y des sommes qui resteront à la charge de la victime de la catastrophe naturelle. Lorsqu’il n’y en a pas ou qu’elle est plus élevée que le montant qui est prévu dans l’arrêté de catastrophe naturelle, c’est la franchise légale qui s’applique. On prend en compte la nature des biens. S’agissant des biens à usage non professionnel, elle est de 380 euros ou de 1 520 euros dans le cas où le dommage est causé par un mouvement de terrain dû à la sécheresse. S’agissant des biens à usage professionnel, elle est soit de 10% du coût des dommages par établissement et par événement ; soit de 1 140 euros ou 3 050 euros lorsque le dommage est causé par un mouvement de terrain dû à la sécheresse ; soit la franchise contractuelle. On prendra la franchise la plus élevée. Il y existe des majorations lorsque la commune n’a pas adopté de plan de prévention des risques naturels et prévisibles (PPRNP). En règle générale, l’indemnité est versée sous trois mois.

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