Qui est soumis à l'inscription au Registre du commerce et des sociétés (RCS)?




Toutes les personnes morales et physiques qui ont des activités commerciales ont l’obligation de s’inscrire au « Registre du commerce et des sociétés ». Ce peut être des personnes physiques qui ont la qualité de commerçant, des entreprises individuelles, des sociétés commerciales, civiles et agricoles, des groupements d’intérêt économique (GIE) ou encore des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC). Sur le registre, on porte les informations sur l’identité, la situation juridique et l’activité des personnes. S’agissant des personnes physiques, les informations qui doivent être renseignées sont le nom, le prénom, le domicile, la date et le lieu de naissance, la nationalité, la date et le lieu du mariage et enfin, le régime matrimonial. S’agissant des personnes morales, les informations qui doivent être renseignées sont la raison et la forme sociale, le siège social, le capital, la date de création et la durée de l’entreprise, les organes de direction et enfin, le nom des associés s’il y a lieu. Il y a aussi d’autres renseignements à indiquer. Par exemple, préciser quels sont les établissements principaux et secondaires, l’origine de l’activité, le mode d’exploitation, l’existence de procédures collectives,… Les sociétés et les personnes morales de droit privé déposent aussi tous les actes et toutes les pièces qui sont indispensables à la création de l’entreprise : les statuts, les procès verbaux,…

L’inscription au Registre du commerce et des sociétés donne la qualité de commerçant aux personnes physiques et la personnalité juridique aux sociétés. Il est possible de demander des certificats, des copies ou des extraits d’inscription. L’extrait du Registre du commerce et des sociétés s’appelle « K bis » pour les personnes morales et « K » pour les personnes physiques.

Au niveau local, le Registre du commerce et des sociétés se trouve auprès du greffe du tribunal de commerce, ou à défaut au secrétariat du tribunal de grande instance. Un magistrat est chargé de le surveiller. Au niveau national, c’est l’Institut National de la Propriété Industrielle qui regroupe toutes les informations qui sont contenues dans les registres locaux. Il possède le double du registre. Le public peut obtenir la communication de certaines informations. En particulier, il est possible de connaître la solvabilité de l’entreprise.

L’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE) attribue à chaque personne un identifiant d’établissement que l’on appelle le système d’identification du répertoire des établissements (SIRET). Il est composé de quatorze chiffres. C’est un code qui comporte toutes les informations que le créateur de l’entreprise a déclaré auprès du Centre des formalités des entreprises (CFE).

Une personne qui n’accomplit pas volontairement les formalités d’immatriculation au Registre du commerce et des sociétés commet un délit de travail dissimulé. Il est sanctionné pénalement et administrativement. Ainsi, la personne physique risque une peine d’emprisonnement de trois ans et une peine d’amende de 45 000 euros. La personne morale risque une peine d’amende de 225 000 euros. Il y a aussi des peines complémentaires. Les sanctions administratives consistent à refuser l’octroi des aides publiques à l’emploi et à la formation pendant une période de cinq années maximum.

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