La légalité des délits et des peines et la non-rétroactivité en droit pénal




En matière de procédure et de jugement, il y a des droits fondamentaux à respecter. Il s’agit du principe de légalité et de proportionnalité des délits et des peines et du principe de non-rétroactivité. Ils s’appliquent dans le domaine pénal et dans le domaine administratif.

Le principe de légalité

Le principe de légalité signifie qu’une personne ne peut pas être condamnée pour un fait qui ne constituait pas une infraction au regard du droit national ou du droit international au moment où il a été commis. Autrement dit, on ne peut être puni que si une loi le prévoit. L’infraction et la peine correspondante doivent être définies par la loi ou les règlements. Le texte doit être clair et précis. Ainsi, le Conseil Constitutionnel a eu l’occasion de censurer des dispositions qui ne déterminaient pas suffisamment les éléments constitutifs d’un délit. Le juge pénal a la possibilité d’écarter les textes obscurs. Il ne peut pas interpréter les infractions et les peines de manière extensive. C’est une protection contre l’arbitraire. Le principe de légalité a pour corollaire le principe de proportionnalité de la peine. Il signifie que la peine doit être proportionnelle à l’infraction. La loi ne doit édicter que des peines qui sont nécessaires. C’est pourquoi, on interdit les peines automatiques.

Le principe de non-rétroactivité

Le principe de non-rétroactivité signifie que l’on ne peut pas donner une peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’infraction a été commise. La loi n’a d’effet que pour l’avenir. Par conséquent, les infractions commises avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sont soumises à la loi antérieure. Néanmoins, l’infraction qui a déjà été jugée ne pourra pas être rejugée sauf si la nouvelle loi a supprimé l’infraction. Il y a une exception au principe de non-rétroactivité : lorsqu’une loi est édictée après l’infraction et qu’elle prévoit une peine plus légère, il faut appliquer. Par exemple, la loi nouvelle supprime des circonstances aggravantes ou une peine. C’est le principe de rétroactivité de la loi pénale plus douce.

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