L'action en contrefaçon




Les inventions font partie du droit de propriété intellectuelle. Il y a violation lorsqu’une tierce personne utilise l’invention sans l’accord du titulaire. C’est ce qu’on appelle le délit de contrefaçon. L’action en contrefaçon appartient au titulaire du droit. Il doit prouver qu’il est propriétaire de ce droit. Il existe deux sortes de contrefaçon. La contrefaçon par reproduction ou par imitation. Parmi les actes les plus courants, on trouve la fabrication, la vente, l’importation et l’utilisation de produits contrefaits. Dans cette hypothèse, on parle de contrefaçon directe. On parle de contrefaçon indirecte lorsqu’il s’agit de réprimer la complicité. C’est l’hypothèse où le fabricant du produit n’est pas celui qui vend, utilise ou détient le produit contrefait. C’est aussi la répression de la fourniture de moyens pour réaliser les actes de contrefaçon.

Pour agir en contrefaçon, il y a plusieurs étapes à respecter. Tout d’abord, il faut prouver la contrefaçon. Plusieurs actions sont envisageables. La procédure de constatation par huissier ou par procès verbal de gendarmerie (par exemple, un constat d’achat). La retenue en douane : le propriétaire fait une demande d’intervention écrite au service des douanes. La procédure de saisie-contrefaçon se traduit par la saisie des produits ou des brevets contrefaits dans les locaux de l’auteur de la contrefaçon (saisie réelle) ou la description des actes de contrefaçon (saisie descriptive). C’est la méthode la plus sûre. Le demandeur doit s’adresser au tribunal de grande instance. Il est possible de saisir les machines et les objets qui ont servi à la contrefaçon. Le juge les examine. L’examen de la contrefaçon sera différent selon le domaine de la propriété intellectuelle touché. La preuve de la contrefaçon peut aussi se faire par tout autre moyen (des photographies par exemple). Ensuite, il faut déterminer le montant du préjudice en apportant tous les documents justificatifs (factures ou bilan de l’entreprise par exemple). L’action en contrefaçon doit être intentée dans les trois ans qui suivent la fin de l’acte de contrefaçon.

Il existe un cas spécifique, lorsque l’acte de contrefaçon est un dépôt de marque (reproduction ou imitation de produits ou de services équivalents ou identiques). Le titulaire de la première marque peut agir à tout moment et jusqu’à trois années après que la seconde marque ait été radiée des registres officiels. Cependant, en cas d’inaction pendant cinq années consécutives, le titulaire de la première marque ne pourra plus agir sauf si le déposant de la seconde marque était de mauvaise foi.

L’auteur du délit de contrefaçon risque des peines d’emprisonnement et des peines d’amende. Les sanctions sont plus lourdes lorsque le délit est commis en bande organisée. Des peines complémentaires peuvent par ailleurs être infligée. On peut citer par exemple la fermeture de l’entreprise ou encore la confiscation des produits qui ont permis de commettre le délit.

Rechercher parmi les articles juridiques