L'assurance contre les incendie




L’assurance incendie apparaît comme une garantie indispensable tant pour assurer sa propre protection que celle des tiers en cas de dommage. Les locataires ont l’obligation de souscrire une assurance couvrant le risque d’incendie. A l’égard des tiers, les dégâts causés par les incendies doivent être réparés, dès lors qu’il est établi que l’incendie a pris naissance en raison d’une faute de l’occupant ou d’une personne dont il doit lui-même répondre (par exemple, ses enfants). Pour les locataires, la loi leur fait obligation de réparer à leur propriétaire les dommages résultant d’un incendie qui se serait déclaré dans leur logement.

Il est possible de s’exonérer de sa responsabilité en établissant que l’incendie est du : à une force majeure (la foudre), un vice de construction, la faute d’un tiers ou encore que l’incendie a été communiqué par une maison voisine.

• Que couvre l’assurance incendie ?

La plupart des contrats multirisques habitation prévoient une garantie en cas d’incendie. Toute flamme ou embrasement qui dégénère en incendie permet à l’assuré de bénéficier de la garantie incendie prévue au contrat. Les brûlures légères (dues à des cigarettes, fer à repasser etc.), les bris de glace du à la chaleur, et autres phénomènes qui ne sont pas la conséquence directe de l’incendie, ne sont pas pris en compte par la garantie incendie des contrats d’assurance.

Lorsque la garantie de l’assurance incendie joue, elle permet généralement de prendre en compte tous les dommages directement causés par l’incendie. Ainsi, tous les biens immobiliers détruits seront garantis (vêtements, appareil électriques, électroménager etc.). Pour ce qui est des objets de valeur détruits dans l’incendie (bijoux, tableaux, meubles anciens etc.), ils ne seront garantis qu’à hauteur de 30% de la valeur du mobilier, par exemple, pour un mobilier assuré à 30 000€, le remboursement des objets précieux sera limité à 10 000€. Il est important de s’assurer que son contrat est bien établi eu égard à la valeur du mobilier possédé.

Lorsque c’est l’immeuble dans son ensemble qui est détruit, l’indemnité versée par l’assurance ne suffira généralement pas pour reconstruire le bâtiment. Lorsque l’expert est appelé à évaluer les dommages, il prend en compte la vétusté de chaque bien (c'est-à-dire le fait que l’immeuble, par exemple, par son ancienneté et son usage est perdu une partie de sa valeur). Il faut se référer au contrat pour savoir de quelle manière la vétusté est prise en compte dans l’évaluation de l’indemnité. C’est l’expert qui apprécie cette vétusté, en cas de désaccord l’assuré peut lui-même faire intervenir un autre expert, toutefois, se sera à ses frais. Lorsque par exemple, la reconstruction de l’immeuble détruit est évaluée à 300 000€ et qu’après examen l’expert missionné par l’assurance fixe la vétusté à 50%, cela signifiera que l’assureur ne versera qu’une indemnité de 150 000€. Il est possible d’atténuer l’incidence de la vétusté en souscrivant une garantie « valeur à neuf ». Cette garantie permettra à l’assuré d’obtenir une indemnisation un peu plus importante mais elle ne permettra pas toujours d’obtenir la valeur de reconstruction.

• Quelles sont les démarches à entreprendre après un incendie ?

En cas d’incendie, l’assureur exige souvent de son client qu’il respecte certaines précautions qui faciliteront l’évaluation du préjudice. Tout d’abord, tous les objets doivent être gardés (même s’ils sont totalement brûlés). L’assureur comme pour tout accident, doit être avertit le plus rapidement possible. Les contrats accordent généralement un délai maximum de cinq jours. Le moyen le plus approprié et le plus sûr reste la lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Elle reprendra l’ensemble des éléments : nom et adresse, numéro du contrat, description du sinistre, causes, inventaire des biens détruits etc. L’assuré devra réunir tous les éléments lui permettant de prouver ce qu’il avance, l’inventaire des biens devra être appuyé par des factures, photos et tous autres éléments permettant de prouver que les biens en question ont bien été détruits par l’incendie. Il est également possible de prouver l’existence de ces biens en apportant des témoignages de personnes qui ont pu les voir (amis, voisins etc.). Il est toujours préférable de faire soi même appel à un expert, mais ses honoraires resteront à la charge de l’assuré. Certains contrats d’assurance prennent en charge ces honoraires, il convient donc de se référer à son contrat pour plus de précisions.

L’évaluation des dommages est réalisée par un expert mandaté par l’assurance. Il dressera un inventaire de ce qui a été détruit et évaluera les dommages. En cas de désaccord avec les conclusions de l’expert nommé par l’assurance, l’assuré peut toujours solliciter une nouvelle expertise, cette fois par expert qu’il aura lui-même choisi. En cas de désaccord entre les deux experts, un troisième sera nommé afin d’apporter une solution au litige.

Lorsque l’incendie a été source de dommage uniquement pour le propriétaire de l’immeuble c’est son assureur qui l’indemnisera. Lorsque l’incendie a en plus causé des dommages aux voisins, leur propre assureur les indemnisera, après quoi il agira contre l’assureur du responsable.

Rechercher parmi les articles juridiques