Le rôle des intermédiaires dans les marchés




Les intermédiaires financiers

Les intermédiaires financiers sont ainsi appelés parce qu'ils s'interposent entre les agents économiques. Ils rendent possible la rencontre entre les intervenants du marché, ils facilitent les opérations financières et tentent d’en réduire les coûts. Usuellement, on parle de courtier ou d’entreprise de courtage. Toute entreprise de courtage doit être agréée avant de pouvoir intervenir dans le marché.

Les intermédiaires d’information

Ce type d’intermédiaire est chargé de faire circuler l’information pour les opérateurs des marchés. On distingue :

• Les auditeurs (ou commissaires aux comptes), ils veillent à ce que la règlementation boursière soit respectée et examinent les documents comptables des entreprises. Ainsi, les auditeurs assument deux types de fonctions : la fonction d’audit : ils sont chargés de fournir des informations précises aux investisseurs et de les conseiller ; et la fonction de commissariat aux comptes : ils sont chargés de la validation et de la certification des états financiers des entreprises. Ils peuvent intervenir pour accomplir des missions ponctuelles en fonction de la situation financière et comptable de l’entreprise et de ses projets. Mais ils doivent surtout contrôler les comptes des entreprises une fois par an. Ce contrôle est obligatoire pour les sociétés anonymes, les sociétés en commandite et les sociétés par action. Les SARL y sont également soumises lorsqu’elles disposent de plus de 50 salariés, que leur chiffre d’affaires est supérieur à 3100 000 € et leur bilan à 1 550 000 €. Les sociétés cotées sont quant à elles tenues de disposer de deux commissaires aux comptes.

Les documents contrôlés par le Commissaire aux comptes regroupent toutes les écritures comptables de la société. Les écritures comptables sont la retranscription des flux, économique, financiers ou commerciaux enregistrés dans les comptes de la société. Toutes ces informations sont réunies dans ce que l’on appelle les livres comptables (journal, livre d’inventaire, grand livre). Ces livres comptables serviront ensuite de base à la réalisation des documents comptables officiels (bilan, comptes de résultat etc.).

Le contrôle du Commissaire aux comptes portera sur ces différents documents comptables. Il devra par ailleurs s'assurer de la sincérité des informations données aux associés en vérifiant la concordance entre les divers documents adressés aux actionnaires et les comptes annuels.
A l’issue de son contrôle, il devra rédiger un rapport d’approbation des comptes destinés à l’assemblée générale (et donc aux actionnaires) de la société dans lequel, soit il certifie les comptes avec réserves ou sans réserves, soit il refuse la certification.

Lorsqu’au cours de sa mission il constate des irrégularités, il doit en informer le conseil d’administration de la société. De même, la loi l’oblige à informer le Procureur de la république des agissements délictueux qu’il est susceptible de constater au cours de sa mission. Sa responsabilité pénale peut être engagée lorsqu’il constate de pareils agissements mais qu’il ne les révèle pas. De même, s’il certifie des comptes sans avoir procédé aux vérifications nécessaires ou s’il délivre des informations inexactes lors de la publication et de la certification des comptes de la société (en validant des résultats faussement bénéficiaires par exemple) sa responsabilité pénale pourra être engagée. Les fautes de négligences engageront sa responsabilité civile.

• Les analystes financiers : comparable aux sociétés de courtage, les analystes réunissent les informations nécessaires aux investisseurs pour effectuer leurs placements en toute connaissance de cause. Ils examinent les comptes des entreprises et étudient leurs méthodes de gestion afin d’établir des recommandations d’achat ou de vente.

• Les agences de notation (ou agence de « rating ») : elles sont chargées d’évaluer le degré de solvabilité d’une entreprise (en voyant les critères comptables, de gestion, perspectives économiques etc.), d’une administration ou d’un Etat (dans ce cas elles examinent la situation économique, la stabilité, la politique monétaire). Après analyse, l’agence de notation attribue une note qui permettra d’évaluer les risques de non remboursement de l’émetteur.

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