La preuve




Face à un acte illégal, il s’agit de vérifier si un texte pénal peut fonder le déclenchement de l’enquête, la mise en mouvement de l’action publique. La référence au texte légal ou réglementaire et la vérification du caractère illégal de l’acte sont indispensables dès les premiers moments de la procédure alors même que cette qualification peut évoluer en cours de procédure. La personne mise en cause, doit être informée au plus vite, des faits qui lui sont reprochés. Les premiers éléments de preuve que sont les indices viennent fonder la procédure en laissant apparaître une qualification pénale.

La preuve porte sur « l’élément matériel » et « l’élément moral » de l’infraction. S’agissant de « l’élément matériel » : doit être prouvée l’action ou l’omission constitutive de l’infraction résultant le plus souvent d’une constatation objective, à laquelle s’ajoute l’imputation de l’acte à la personne mise en cause, prouver que l’acte ou l’omission est bien le fait de cette personne. Quant à « l’élément moral », dans l’hypothèse des infractions intentionnelles, la preuve consiste à établir l’existence d’un dol général (une volonté de nuire) et le cas échéant, d’un dol spécial. Dans l’hypothèse des infractions non intentionnelles, il faut distinguer la faute délictuelle dont la preuve pèse sur l’accusation qui doit établir la nature de la faute (ordinaire, caractérisée ou délibérée) et le lien de causalité entre la faute et le dommage ; de la faute contraventionnelle qui est présumée ; il suffit pour caractériser la contravention que le fait punissable soit matériellement établi. C’est alors à la personne poursuivie de prouver l’absence de faute par l’existence d’une cause de non imputabilité.

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