Si la victime donne son consentement, linfraction nest pour autant pas justifiée. Un même acte exécuté sur une personne ou sur un bien est, dans certaines hypothèses, illicite sans laccord de la personne mais licite si celle-ci a donné son accord (par exemple un rapport sexuel). Le consentement de lintéressé serait donc un fait justificatif. Cependant, cette idée est fausse, le consentement de la victime nest jamais un fait justificatif ni même une cause dirresponsabilité pénale. Pour certaines infractions, la loi permet la répression même si la victime a donné son accord à linfraction. Cela est valable pour les infractions commises sur les personnes et qui troublent lordre public même si la victime était consentante. On peut prendre ici le cas de leuthanasie. On pourrait néanmoins penser quil pourrait y avoir irresponsabilité pénale du fait de l'état de nécessité. Il se peut que lauteur de linfraction soit irresponsable, par exception, parce quil a obtenu laccord de la victime.
Par exemple, le chirurgien ne commet pas des violences punissables. Le fait justificatif est ici la permission de la loi et non le consentement de lintéressé. De même, linfraction ne pourra pas être punie si cest labsence de consentement qui est normalement sanctionnée (par exemple : le viol ou la séquestration). La coutume ne permet pas de justifier des infractions, il en est de même pour les tolérances et autorisations administratives, sauf si elles sont prises en compte par la loi.