Les maladies graves sont les affections qui comportent un traitement prolongé et une thérapeutique très coûteuse. Elles sont listées dans un décret. Il sagit entre autres du sida, du cancer ou encore de linsuffisance cardiaque grave. De plus, la maladie sera considérée comme grave si elle est reconnue comme telle par la Sécurité sociale. Quelle que soit la maladie du salarié, lemployeur doit respecter le principe de non-discrimination en raison de létat de santé.
Le salarié qui a une maladie grave bénéficie de dispositifs particuliers. Tout dabord, il a le droit à des autorisations dabsence pour suivre ses traitements médicaux. Le résultat des examens complémentaires est couvert par le secret médical. Ensuite, à la fin de larrêt de travail, si le médecin du travail déclare le salarié inapte à reprendre le poste quil occupait, lemployeur doit lui proposer un autre travail adapté à ses capacités. Il doit être comparable à lemploi précédent. Le salarié peut bénéficier pendant une durée maximale dun an dune reprise de travail à temps partiel pour motif thérapeutique. Lemployeur et le salarié en déterminent les modalités : la durée, les horaires, Le salarié est rémunéré en fonction des heures travaillées et la CPAM peut verser des indemnités journalières pour les périodes non travaillées. Le mi-temps thérapeutique doit être autorisé par le médecin traitant ou par le médecin qui a prescrit le premier arrêt de travail. Le service médical de la CPAM doit donner son accord. Dautre part, la maladie grave nest pas un motif de licenciement. Toutefois, les absences répétées ou la maladie prolongée peuvent constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement lorsquelles perturbent la bonne marche de lentreprise.
Enfin, les soins en rapport avec une affection de longue durée (ALD) sont remboursés à 100 % par la CPAM. Il sagit des trente affections de longue durée qui sont inscrites dans le décret ; des maladies graves évolutives ou invalidantes qui nécessitent un traitement prolongé de plus de six mois et une thérapeutique coûteuse ; et des poly-pathologies qui ont pour conséquence des soins continus de plus de six mois.