Qui indemnise les victimes d'incidents aériens ?




Les transporteurs aériens sont soumis à une obligation d’assurance. Ils sont civilement responsables. L’indemnisation du préjudice subi par les victimes n’est pas limitée financièrement. En effet, il n’existe pas de plafond d’indemnisation en cas de dommages corporels ou de décès accidentels survenu à bord de l’avion ou au cours des opérations d’embarquement ou de débarquement.

Aussi, en cas de décès ou de blessure d'un passager, le transporteur aérien doit verser une avance pour couvrir les besoins économiques immédiats. Il dispose d’un délai de quinze jours à compter de l'identification de la personne ayant droit à l’indemnisation. En cas de décès, cette avance ne peut être inférieure à 16 000 DTS (droits de tirage spéciaux) par passager, soit environ 17 500 euros. Les droits de tirage spéciaux sont la monnaie du Fonds Monétaire Internationale.

Pour être indemnisés, les victimes ou leurs ayants droit, en cas de décès, n’ont pas à prouver la faute du transporteur aérien. En cas de dommage corporel ou de décès accidentel survenu à bord de l’avion ou au cours des opérations d’embarquement ou de débarquement, la responsabilité du transporteur est engagée. Jusqu'à 100 000 droits de tirages spéciaux de dommages par passager (soit environ 142 000 euros), la responsabilité du transporteur aérien est automatiquement engagée, sauf s’il prouve une faute de la victime. Au-delà de ce montant, le transporteur aérien est présumé responsable, sans limite de responsabilité, de l’intégralité du préjudice subi. Toutefois, il peut écarter sa responsabilité s’il prouve qu’il n’a commis aucune négligence ou que les dommages sont le fait de la négligence, d’un autre acte ou d’une omission préjudiciable d’un tiers.

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