La non représentation d'enfant




Le non-respect d'une décision judiciaire statuant sur le droit de garde constitue une infraction pénale. Le parent qui s’est rendu responsable peut être condamné pour non-représentation d'enfant : elle est constituée par le refus de présenter l’enfant à la personne qui exerce elle aussi le droit de garde (l’un de des parents garde délibérément l’enfant pour que son ex-conjoint ne puisse pas le voir). Pour ce type d’infraction les peine peuvent aller jusqu’à un an de prison et 15 000€ d’amende. La non-notification de changement d'adresse : est constituée par le refus pour le parent titulaire du droit de garde de faire connaitre à l’autre parent, qui est lui titulaire d’un droit de visite et d’hébergement, qu’il a changé de domicile. Il a l’obligation de lui adresser une notification. Si celle-ci ne lui est pas parvenue au maximum un mois après le changement d’adresse, il risque jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 7500€ d’amende. L’enlèvement par ascendant : est constitué lorsque l’un des ascendants enlève l’enfant aux personnes titulaires de l’autorité parentale qui sont chargées de sa garde (par exemple, une mère qui conduit ses enfants dans un autre pays délibérément pour que le père ne puisse plus les voir). L’enlèvement d’enfant est puni au maximum d’un de prison et de 15000€ d’amende.

Les personnes qui se sont rendues coupables de non-représentation d'enfant ou d'enlèvement par ascendant, peuvent être condamnées jusqu’à 3 ans d'emprisonnement et à 45.000 euros d'amende lorsque l'enfant est mineur et qu’il est emmené à l’étranger. Le parent victime peut déposer plainte au Commissariat de Police ou auprès du Procureur de la République. Lorsque l'un des parents craint que son enfant ne soit emmené à l'étranger sans son accord il lui est possible de faire « opposition à la sortie de territoire ».

Il existe 3 types d’oppositions, leur durée de validité est variable : la mesure d'opposition en urgence, est utilisée en cas d’urgence. La demande est déposée au commissariat de police ou à la gendarmerie dont dépend le domicile du parent. Cette demande est valable 7 jours. La mesure d'opposition conservatoire, est utilisée lorsque l'un des parents qui exerce l'autorité parentale veut, en attendant de pouvoir justifier de ses droits ou d'obtenir une décision de justice réglant le différend, faire une opposition à la sortie du territoire de l’enfant. Cette demande est valable 15 jours. Comme pour la précédente, il est possible de s’adresser au commissariat de police ou à la gendarmerie ou encore à la préfecture. Elle peut être convertie en mesure d’opposition de longue durée. La mesure d'opposition de longue durée, elle est utilisée lorsque le parent qui est titulaire de l’autorité parentale souhaite s’opposer à la sortie du territoire de l’enfant pour une durée d’au moins un an.

La Convention de La Haye du 25 octobre 1980, règle les aspects civils de l’enlèvement international d’enfant. Elle donne la possibilité au parent victime de l’enlèvement ou de la non présentation, de saisir la justice du lieu où il réside (c'est-à-dire le ministère de la justice), afin que celui-ci demande à l’autorité du pays dans laquelle l’enfant réside que le parent présumé avoir enlevé l’enfant soit attaqué auprès du tribunal local. Dans le cas où le retour de l’enfant pourrait le mettre en danger ou le placer dans une situation intolérable, la convention prévoit que celui-ci ne sera pas ordonné.

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