Le rôle de l'Agence de la biomédecine




L’Agence de la biomédecine est un établissement public administratif de l’Etat, sous l’égide du ministre chargé de la santé. Sa compétence embrasse différents domaines relatifs à l’être humain, on peut compter la greffe, la reproduction, l’embryologie et la génétique. Parmi ses missions, elle élabore et, le cas échéant, met en pratique la réglementation, elle formule les recommandations en ce qui concerne les matières pour lesquelles elle est compétente. Elle est chargée d’informer, en continue, le Parlement et le Gouvernement sur l’évolution des recherches concernant les domaines pour lesquels elle est compétente, elle leur propose également les mesures conséquentes. Aussi, elle promeut la sécurité sanitaire, la qualité sanitaire, la recherche médicale, la recherche scientifique pour les domaines de la greffe, la reproduction, l’embryologie et la génétique. Elle suit, évalue et, lorsque cela est nécessaire, elle contrôle les réalisations tant au niveau médical que biologique, et notamment celles relatives aux nanobiotechnologies. En outre, doit s’efforcer de rendre ses activités transparentes, dans cette optique elle reçoit tous les ans les rapports d’activité des établissements de santé et organismes dont elle est compétente.

Aussi, parmi ses missions, l’Agence de la biomédecine notera les conséquences qui peuvent exister suite à l’assistance médicale à la procréation, tant au niveau de la santé des personnes ayant fait appel à ce procédé, qu’au niveau des enfants qui seraient nés suite à cette pratique. Elle mettra en œuvre un dispositif de vigilance tant pour les activités cliniques, que pour les activités biologiques. Elle promeut les dons d’organes, de gamètes, de tissus humains et de cellules humaines, et met en œuvre le suivi de la santé des donneurs d’organes et d’ovocytes, ceci pour connaître les conséquences des prélèvements sur leur santé. C’est encore elle qui enregistre les inscriptions des malades qui attendent une greffe, elle gère ainsi le registre des inscriptions et attribue les greffons, qu’ils aient été prélevés en France ou à l’étranger. Sa décision pour répartir et attribuer les greffons tient compte de l’urgence des situations. Elle gère le fichier des donneurs volontaires de cellules hématopoïétiques ou de cellules mononucléées périphériques relatifs aux patients ne pouvant obtenir une greffe apparentée. En outre, elle interroge registres internationaux et c’est encore elle qui rendra disponible les greffons. Enfin, elle délivre les autorisations nécessaires, elle agréée les praticiens et délivre des avis aux autorités administratives pour les activités relevant de sa compétence.

Seules les personnes qui sont inscrites sur une liste nationale pourront bénéficier d’une greffe d’organes, de cornée ou d’autres tissus dont la liste est fixée par arrêté, après avis de l’Agence de la biomédecine, et ce, quel que soit leur lieu de résidence. Les fichiers existants des donneurs volontaires de cellules hématopoïétiques ou de cellules mononucléées périphériques pour les malades qui ne peuvent recevoir une greffe apparentée sont transférés à l’Agence de la biomédecine, après une juste et préalable indemnisation, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. Les droits et obligations afférents à la constitution et à la gestion du fichier des donneurs tenu par l’association France greffe de moelle sont transférés à l’Agence de la biomédecine dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. L’agence étant substituée à compter de la date de transfert du fichier à l’association dans ses droits et obligations d’employeur, les personnels de droit privé recrutés par l’association antérieurement à cette date peuvent opter pour le maintien de leur contrat ou pour un contrat de droit public régi selon des dispositions fixées par voie réglementaire.

Enfin, l’Agence de la biomédecine rend un rapport d’activité tous les ans, destiné au Gouvernement, au Parlement, ainsi qu’au Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé. Le rapport d’activité rend compte de l’avancement des recherches en matière d’embryon et de cellules souches, on y trouve aussi l’information sur les éventuels trafics d’organes ou de gamètes, et les mesures de lutte contre ces trafics. Le rapport est rendu public.

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