L'interdiction du clonage reproductif




La loi interdit les interventions qui visent à donner naissance à un enfant génétiquement identique à une personne, qu’elle soit ou non en vie. Ainsi, le fait de concevoir in vitro des embryons humains ou de les cloner dans un but de recherche est prohibé. Les embryons humains ne peuvent ni être conçus, ni constitués par clonage, ni utilisés dans un but commercial, industriel ou thérapeutique. Aussi, il est interdit de faire des recherches sur l’embryon humain. Toutefois, et par exception, il pourra être procédé à des études sur l’embryon lorsqu’elles sont sans préjudice sur celui-ci, et à la condition que le couple, auteurs de l’embryon aient donné son autorisation. Cependant, les organismes qui conservent des cellules souches d’embryon dans un but scientifique doivent d’abord y avoir été autorisés par l’Agence de la biomédecine. Cette autorisation impose le respect des règles du Code de la santé publique, des dispositions relatives à la sécurité des personnes qui y ont une activité professionnelle et des règles relative à la protection de l’environnement, ainsi qu’au respect des règles de sécurité sanitaire. En cas de manquement à ces dispositions, l’autorisation de l’Agence de la biomédecine pourra être retirée ou suspendue sans délai. Seul un organisme bénéficiant d’une autorisation pourra se voir céder des cellules souches embryonnaires, avant la cession il faudra informer l’Agence de la biomédecine.

Par ailleurs, le prélèvement, la conservation et l’utilisation de tissu ou cellule embryonnaire ou fœtal à l’issue d’une interruption de grossesse ne pourra être réalisé que dans un but thérapeutique ou scientifique. Après avoir pris la décision d’interrompre sa grossesse, la femme majeure sera informée de la finalité du prélèvement, elle donnera ensuite par écrit, si elle le souhaite, son consentement. La femme mineure ou celle qui bénéficie d’une mesure de protection ne pourra jamais subir ce type de prélèvement, à l’exception des prélèvements visant à rechercher les causes de l’interruption de grossesse. Dans ce cas, la femme ayant subi cette interruption de grossesse devra avoir été informée de son droit de s’opposer au prélèvement. Il convient de noter que le prélèvement qui poursuit un but scientifique différent de celui qui vise à diagnostiquer la cause de l’interruption de grossesse ne pourra être réalisé que conformément aux protocoles qui auront être confiés à l’Agence de biomédecine. Celle-ci communiquera alors la liste de ces protocoles au ministre chargé de la recherche. Il interdira ou suspendra la mise en œuvre des protocoles, si leur intérêt scientifique ou l’utilité du prélèvement n’est pas réelle, ou encore s’il constate une violation des principes éthiques.

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