Les règles spécifiques applicables aux mineurs




Le mineur peut être reconnu coupable s’il jouissait du discernement au moment des faits. En principe, le mineur jouit du discernement. La première limite est que le mineur ne doit pas être atteint d’un trouble mentale la deuxième limite est que le mineur ne doit pas être en très bas âge.
Ainsi, le code pénal prévoit que les mineurs sont pénalement responsables des infractions qu’ils commettent quand ils sont capables de discernement c'est-à-dire dès l’âge de treize ans. Généralement, on dit que le discernement est absent chez les enfants de 0 à 5 ans. Dans cette fourchette le mineur est appelé Infans.

Quelles sanctions sont appliquées aux mineurs irresponsables pénalement ?
Il peut s’agir de mesures pénales ou de sanctions pénales. Ces mesures pénales qui sont éducatives ou ses sanctions ne peuvent être appliquées au mineur que s’il a été reconnu coupable. Si le tribunal conclu que le discernement était absent, il ne pourra prononcer ni sanction pénale ni mesure pénale.
Les sanctions que le mineur encourt dépendront de son âge au moment des faits.
-Pour le mineur de 10 ans ou moins, seules des mesures éducatives sont encourues (protection, assistance, surveillance et éducation), ce ne sont pas des mesures de répression mais de prévention. Il n’y a pas de sanction pénale. Par exemple la remise de l’enfant aux parents, tuteurs, le placement dans une institution spécialiséeetc.

-Lorsque le mineur a entre 10 et 13 ans, il encourt aussi des mesures éducatives mais lorsqu’il a commis un crime, un délit ou une contravention de 5ème classe, il peut être condamné à une sanction éducative à la condition que les circonstances de l’infraction et la personnalité du mineur l’exigent. Il peut s’agir de la confiscation du produit de l’infraction, l’interdiction de fréquenter certaines personnes ou encore une formation civile (un stage de formation civique, un avertissement solennel, un placement dans un internat)

-Si le mineur a entre 13 et 18 ans, on peut le condamner à des mesures éducatives particulières ou non (remise à une aide sociale par exemple) mais aussi à des sanctions pénales. Il encourt donc les mêmes peines qu’un adulte. Mais il jouit de ce que l’on appelait l’excuse de minorité. On parle aujourd’hui de cause d’atténuation de peine qui a pour effet d’abaisser le maximum légal de la sanction applicable au mineur.
Cette cause joue obligatoirement pour les mineurs de 13 à 16 ans, le mineur aura au maximum la moitié de la peine de prison qu’encourent les majeurs. Pour les mineurs de 16 à 18 ans, cette excuse est facultative. S’il l’écarte, le mineur encours les même quantum que les peines prévus pour les majeurs.

Rechercher parmi les articles juridiques