Quelles sont les sanctions en cas d'atteinte aux droits d'auteur ?




Le fait de mettre en ligne un fichier contenant des éléments protégés par le droit d’auteur constitue une reproduction illicite d’une œuvre. De la même manière, le fait de reproduire une œuvre sur son disque dur (mise en ligne de façon illégale) par téléchargement est clairement une reproduction qui ne peut pas bénéficier de l’exception de copie privée (la copie ne pouvant être vue comme ne portant pas de préjudice injustifié à l’auteur). En cas d’atteinte à ses droits, le titulaire des droits d’auteur dispose de l’action en contrefaçon qu’il peut exercer soit devant les juridictions civiles ou administratives soit devant les juridictions pénales. On considère que tout acte attentatoire aux droits de l’auteur qu’il s’agisse des droits patrimoniaux ou du droit moral constitue un délit de contrefaçon. Seul le Tribunal de Grande Instance est compétent pour reconnaître une infraction de contrefaçon. La preuve de la contrefaçon peut être apportée par tous moyens, de la simple attestation d’un témoin jusqu’à des mesures d’instruction (saisie de disque dur par exemple).

Sanctions pénales : Le code de la propriété intellectuelle définit la contrefaçon comme toute édition d’écrit, de composition musicale, de dessin, en entier ou en partie, au mépris des droits de l’auteur sur son œuvre. Les peines pour ce type de délit peuvent aller jusqu’à 3 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d’amende. Les juges peuvent également prévoir des peines complémentaires telles que la confiscation des recettes, des objets contrefaits et du matériel ayant servi à réaliser la contrefaçon ou encore l’affichage du jugement aux frais du responsable.

Sanctions civiles : Des sanctions civiles peuvent également être prononcées contre le contrefacteur, il s’agira alors essentiellement du versement de dommages-intérêts à la victime, destinés à réparer le préjudice que lui a causé la contrefaçon. Pour fixer ces dommages intérêts, les juges prennent en considération les conséquences économiques négatives mais également la perte de gain pour la partie lésée, les bénéfices réalisés par l’accusé ainsi que le préjudice moral.

La loi envisage une procédure préventive, la saisie-contrefaçon, qui permet au titulaire des droits d’auteurs de faire cesser rapidement toute atteinte par la saisie des exemplaires contrefaits et d’apporter la preuve de la contrefaçon.

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