Qu'est-ce que l'évasion fiscale?




Les paradis fiscaux sont des Etats ou des territoires connus pour deux caractéristiques principales : strict secret bancaire et peu de taxes. On peut citer par exemple les îles Caïman, la Suisse ou encore l’île de Jersey. On les appelle les territoires offshores. Les paradis fiscaux ont pour effet l’évasion fiscale. En effet, les grandes entreprises et les particuliers placent leurs capitaux dans les paradis fiscaux pour échapper à l’imposition en France. Ce sont des comptes qui ne sont pas déclarés. Dans certains pays, l’évasion fiscale n’est pas un crime. C’est le cas par exemple de la Suisse où la loi garantit le secret bancaire. Il ne sera pas possible d’enquêter pour évasion fiscale mais il est possible d’effectuer des recherches pour des cas de fraudes fiscales.

On présume que les transferts financiers et les paiements qui sont réalisées dans des zones où il y a peu de fiscalité ne sont pas normaux. Il est prévu une collaboration renforcée entre les banques et l’Administration fiscale. Ainsi, l’Administration fiscale peut demander aux banques des données qui concernent des transferts d’argent d’un contribuable vers un compte étranger sans avoir à identifier préalablement le client concerné. Le problème est que bien souvent, les particuliers alimentent les comptes étrangers sans passer par leurs comptes français.

Le système fiscal français est déclaratif. Il y a donc des contrôles qui doivent être réalisés. Ce sont des contrôles au bureau et des contrôles sur place. L’Administration fiscale utilise trois critères. Premièrement, l’analyse risque. Elle étudie les années antérieures et les situations qui peuvent aboutir à des risques de fraude fiscale. Deuxièmement, l’événementiel. Elle recense quels sont les moments dans la vie de l’entreprise qui peuvent faire suspecter des cas de fraudes. Par exemple, l’augmentation soudaine des demandes de remboursement de la TVA. Troisièmement, les informations apportées par les tiers déclarants. Ce sont les employeurs et les banques notamment.

Les transferts à l’étranger sont réglementés. Il est obligatoire de déclarer un transfert de plus de 10 000 euros à l’étranger. La déclaration se fait soit par l’établissement financier, soit par le contribuable lorsqu’il s’agit d’un transfert en espèces. En cas d’infraction et lorsque le contrôle fiscal fait apparaître un cas de fraude fiscale ou d’évasion fiscale, il y a de lourdes sanctions qui s’appliquent, la somme pourra être confisquée et le contribuable risque une forte amende. De plus, il est obligatoire de déclarer l’ouverture, l’utilisation et la clôture d’un comte bancaire étranger. A défaut, le contribuable risque une amende de 1 500 euros par compte bancaire. Elle peut atteindre 10 000 euros lorsque le compte se trouve dans un Etat ou un territoire qui n’a pas conclu de convention d’assistance administrative avec la France. Il devra payer les impôts en conséquences et les pénalités de retards. Il y a des majorations spécifiques en cas de mauvaise foi ou de manœuvres frauduleuses. On considère que les sommes du compte sont des revenus. L’Administration fiscale a un délai de dix ans pour effectuer un redressement fiscal lorsque le compte se trouve dans un Etat ou un territoire qui n’a pas conclu d’accord d’échange d’informations fiscales avec la France.

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