Comment s'effectue la saisine de la Cour de cassation ?




La Cour de cassation se situe au sommet de l’ordre juridique français. On l’appelle également "Haute juridiction" ou "Haute Cour". Elle siège à Paris. Elle ne doit pas être envisagée comme une juridiction d’appel ou un troisième degré car elle ne s’intéresse qu’au droit. Elle ne considère pas les faits. Son intervention permet simplement de s’assurer que la loi a été correctement appliquée par les juges précédents (ou "juges du fond"). Elle contrôle donc à la fois la régularité des jugements rendus par les juridictions civiles et par les juridictions pénales (Cour d’appel, Cour d’assises d’appel, etc.). Elle intervient également dans d’autres domaines. Elle est entre autres amenée à connaître des actions en responsabilité civile professionnelle engagées à l'encontre des avocats au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation mais aussi des recours formés par ces derniers contre les décisions disciplinaire prises à leur encontre.

Le droit de se pourvoir en cassation est ouvert aussi bien en matière civile qu’en matière pénale. Ainsi, lorsqu’un requérant qui a perdu son procès en appel souhaite se pourvoir en cassation, il devra s’adresser par déclaration au greffe de la Cour de cassation s’il agit en matière civile. Le pourvoi ne sera valable que si la décision rendue a été prononcée sur le fond de l’affaire et a été rendue en dernier ressort. Les mesures provisoires ne peuvent donc pas être attaquées par le biais du pourvoi en cassation. Le demandeur n’obtiendra gain de cause que s’il réussit à établir que la décision attaquée ne fait pas une juste application des règles de droit. Lorsque l’on se situe en matière pénale, c’est au greffe de la juridiction qui a rendu la décision qu’il faudra s’adresser. Seuls les arrêts de la Chambre de l’instruction, les arrêts rendus en dernier ressort en matière criminelle, correctionnelle et de police peuvent faire l’objet d’un pourvoi en cassation.

Que l’on soit en matière civile ou pénale, le requérant a deux mois à compter de la notification de la décision attaquée pour agir. Il devra par ailleurs se faire représenter par un avocat aux Conseils. Il existe une liste d’avocat habilités à plaider devant la Cour de cassation ou le Conseil d’Etat. La Cour contrôlera essentiellement deux points importants. Elle s’assurera tout d’abord que la norme a bien été appliquée, c'est-à-dire que les juges du fond n’ont pas violé la loi, et que l’on n’est pas en présence d’un défaut de base légale. Par violation de la loi on entend aussi bien la loi au sens propre, que les règlements, traités, etc. Le défaut de base légale peut s’envisager comme une erreur dans l’appréciation de la loi, comme une justification insuffisante de la part des juges, une absence de motivation, etc. La Cour de cassation s’assure ensuite que les juges du fond se sont bien acquittés de leurs obligations, que la procédure a bien été suivie, que les jugements ont été motivés valablement, que le principe du contradictoire a été respecté, etc.

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