La mise en œuvre de la responsabilité du débiteur




Lorsqu’un débiteur n’exécute pas l’obligation ou s’y refuse, son créancier devra mettre en oeuvre les moyens de droit qui naissent de l’effet obligatoire de l'obligation. Il dispose ainsi de plusieurs recours pour obtenir le recouvrement de sa créance. Le créancier peut engager la responsabilité de son débiteur en le mettant en demeure de remplir son obligation. La mise en demeure lui permettra de constater l’inexécution du débiteur et de réclamer des dommages et intérêts. Cette action du créancier n’est cependant pas requise dans certains cas, par exemple lorsqu’une obligation de donner ou de faire impose un délai pour sa réalisation.

Le débiteur sera mis en demeure par une sommation, un commandement ou encore par une lettre simple ou recommandée. Lorsque le débiteur n’exécute pas une obligation de faire, ou de ne pas faire, il s’expose à être condamné à fournir l’équivalent pécuniaire sous forme de dommages et intérêts. En outre, le créancier dispose de mesures de contraintes sur les biens de son débiteur pour l’obliger à effectuer une prestation, à travers l’astreinte, c’est une condamnation à payer un certain montant par jour de retard. Le créancier peut également procéder à une voie d’exécution ou à une saisie sur les biens du débiteur, il pourra se faire payer sur le prix de leur vente, lorsqu’il s’agit d’une obligation de somme d’argent. En effet, tous les créanciers chirographaires, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas titulaires de sûretés, ont un droit de gage général sur le patrimoine de celui-ci, l’intégralité du patrimoine du débiteur répond de ses dettes. Le débiteur pourra être condamné au paiement de dommages et intérêts en raison de l'inexécution de l'obligation, ou du retard dans l'exécution, sauf s’il justifie que l’inexécution provient d’une cause étrangère, de la force majeure ou d’un cas fortuit, à la condition qu’il n’y ait aucune mauvaise foi de sa part. La condamnation à une indemnité emporte intérêts au taux légal.

Le créancier pourra agir contre son débiteur jusqu’à l’expiration du droit de recours, la prescription de l’action. Le délai de prescription de droit commun est de trente ans, il est ramené à dix ans pour, entre autres, celui qui acquiert de bonne foi et par juste titre un immeuble, pour les obligations entre commerçants et non-commerçants. Et il est de cinq ans pour les créances à termes périodiques, tels les salaires, loyers, pensions alimentaires ou encore intérêts des sommes prêtées.

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